Sommeil et médecine générale

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Mouvements périodiques des membres

lundi 21 septembre 2009, par guilhem

Les"Mouvements périodiques des membres" au cours du sommeil est un trouble moteur bénin ; très fréquemment associé au syndrome "d’impatiences nocturnes des membres inférieurs" (ou syndrome des jambes sans repos).
On observe au cours du sommeil, la survenue de mouvements répétés de flexion lente du pied sur la jambe (voire de la jambe sur la cuisse),
Le sujet peut se plaindre d’ insomnie à type de sommeil agité avec somnolence diurne, et rapporter des anecdotes de coups de pied ou d’usure des draps.
Mais le plus souvent, ces mouvements sont asymptomatique et leur sévérité sur l’enregistrement n’est pas en corrélation avec la plainte, ni avec les paramètres du sommeil.
ou la vigilance)


Les mouvements périodiques des membres sont souvent appelés dans la littérature par le sigle anglais PLM (periodic limbs movements).
Ils traduisent un troubles neuro-musculaire survenant au cours du sommeil, et qui se manifeste par la survenue tout au long de la nuit, de mouvements lent et réguliers des jambes (ou parfois des bras).
Lors d’un enregistrement polysomnographique du sommeil (PSG), ils sont bien repérés grâce aux capteurs que l’on place sur les muscles des jambes (en avant des mollets).
Le plus souvent ils sont associés à une réaction de micro-éveil, et on cherche alors à bien déterminer s’ils en sont la cause ou, au contraire, la conséquence.
On les observe dans plus de 5 % des enregistrements chez l’adulte.
Ils sont par contre rare chez l’enfant en dehors de facteur favorisant comme le syndrome d’apnée du sommeil ou les désordres neuro-psychiatriques (syndrome hyperactivité et déficit attentionnel).

Bien que leur mécanisme ne soit pas entièrement compris, on retient actuellement de nombreux arguments en faveur d’un dysfonctionnement dopaminergique et il y a lieu d’envisager le dépistage d’un syndrome parkinsonien associé.
Nb. Les PLM peuvent constituer un signe d’appel pour le dépistage de certaines formes de narcolepsie (Cf.).

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PLM (en bas) et Microéveils (en haut) le long d’une page de 5 mn de sommeil (stade 2)
Document Dr GP

En pratique, leur responsabilité dans la somnolence" est souvent anecdotique mais lorsque le sujet s’en plaint, on peut être amené à proposer un traitement analogue à celui du syndrome d’impatiences des jambes.

Les recherchent actuelles s’intéressent tout particulièrement à leur association à un syndromes d’apnée du sommeil car ils sont présents chez la majorité des malades.
une polygraphie respiratoire (PG) fait partie du bilan qui s’impose car cette association s’avère assez fréquente, sans que l’on sache exactement pourquoi.
Dans certains cas, on pratique une PSG avec enregistrement de la pression intra-œsophagienne, ce qui met parfois en évidence des troubles respiratoires sous-jacents, à type de d’augmentation des résistances (SARVAS). Ce tableau donne lieu à un traitement analogue à celui du syndrome d’apnée du sommeil. (Cf. :"SARVAS : évènements respiratoires au cours du sommeil").

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Mouvements Périodiques des Membres (PML)

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Enfin, rappelons que les mouvements périodiques des membres ont pu être mis en cause dans certaines formes d’insomnies à type d’instabilité du sommeil avec somnolence diurne.
Le plus souvent, ils ne sont considérés que comme une curiosité du tracé d’autant que jusqu’ici, peu d’études ont évalué l’efficacité des médicaments disponibles.


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Quelques liens externes pour en savoir plus...