Sommeil et médecine générale

"Dormir peu, dormir mieux, vivre mieux."

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Glossaire

« Si tu ignores le nom des choses, même leur connaissance disparaît »
Carl von Linné (Botaniste Suédois, 1707-1778)

jeudi 4 septembre 2008, par guilhem

Constitution d’un "Petit Lexique" destiné à faciliter la compréhension de certains mots techniques ou peu usités utilisés dans le site.
Nb : Cet article n’est pas une encyclopédie médicale, certaines définitions n’engagent que l’auteur du site.
Toutes les contributions sont bienvenues... si vous souhaitez faire rajouter un mot ou apporter une précision.
(Dernière entrées sur 151 : la "Dorveille").
Suivre les liens externes en bas de page pour plus de définitions sur d’autres portails terminologiques.
Voir aussi l’article "Néologismes" pour les définitions des mots nouveaux spécifiques au site (comme somnicament ou hyposommeil, par exemple).

A. B. C. D. E. F - G. H. I. J - K. L. M. N. O. P. Q. R. S. T. U - V - W - X - Y - Z

    A

  • Addictogène : qui génère une dépendance.
    Se dit d’un produit actif (drogue ou médicament) capable d’induire une dépendance rendant difficile son interruption (effet de sevrage).
    Le concept d’addiction signifie un besoin irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour y échapper.
    Les tranquillisants et les somnifères ont un effet addictogène puissant. Le plus souvent (à l’instar du tabac), le consommateur de somnifère n’en tire aucune gloire et souhaite souvent arrêter. Mais ... la dépendance est une force puissante qu’il faut savoir anticiper et contourner pour réussir à se débarrasser du produit.
    Dans le cas des somnifères, il ne faut pas surestimer la dépendance chimique (ou physique) par rapport à la dépendance psychique.
    Même si un sevrage est toujours possible, il est illusoire de vouloir se passer du produit sédatif tant qu’on estime qu’il est responsable de son sommeil. Il est donc très difficile de se sevrer avant d’avoir pris conscience de sa totale inutilité.
    Le phénomène de la dépendance est souvent associé à celui de la tolérance où l’effet initial disparaît à mesure de son utilisation. Il est démontré que les somnifères n’agissent guère plus que trois ou quatre semaines. Ce constat d’échec est une des cibles de la thérapie cognitive et comportementale (TCC) de l’insomnie.
  • Agnosie du sommeil :
    Présence des éléments spécifiques du sommeil (Ondes EEG et comportement -ronflement, chute du tonus musculaire,...- ) alors que le sujet conserve une parfaite conscience de l’environnement et, lorsqu’on le réveille, affirme avec force ne pas dormir.
    Le sommeil étant une perte de conscience, il n’est, par définition, pas possible de "savoir" que l’on est en train de dormir.
    Le fait de surveiller son sommeil conduit à hypertrophier le temps estimé à ne pas dormir, (d’autant plus que les premières minutes du sommeil ne laissent pas l’impression au sujet d’avoir dormi).
    Les personnes insomniaques qui affirment passer plusieurs jours sans sommeil sont victimes de ce biais sensoriel, dès lors qu’elles choisissent de rester allongées toute la nuit.
    Ces périodes de sommeil invisibles (devant le poste de télévision, par exemple) diminuent parfois fortement la capacité à s’endormir dans le lit.
  • Allopathique
    Adjectif utilisé pour désigner les traitements de la médecine conventionnelle par opposition à l’homéopathie (utilisation des "semblables"). Le terme aurait été utilisé pour la première fois par son inventeur, pour désigner une thérapie ne recourant pas au principe de similitude (allos signifiant autre ou différent en grec). Dans son traité "Organon de l’art de guérir", Samuel Hahnemann considère l’allopathie comme une méthode antipathique et purement palliative.
    Le terme est donc issu d’une pratique qui a pour intérêt théorique de ne pas être dangereuse, par opposition au risque iatrogénique (Cf.) que comporte toute substance active.
  • Ambulatoire :
    Se dit d’un examen (ou d’un traitement) qui peut être pratiquer sans devoir hospitaliser le sujet (ce qui signifie qu’il peut "déambuler" à sa guise).
    La polygraphie nocturne (enregistrements de la respiration au cours du sommeil à la recherche d"apnées), par exemple, peut très facilement être réalisée en ambulatoire.
    L’examen polysomnographie (PSG) du sommeil est, lui aussi, réalisable de cette manière mais cela reste exceptionnel en pratique, compte tenu des contraintes techniques dues au nombre élevé d’électrodes.
    (Nb L’iconographie de PSG présenté dans le site est issue d’enregistrements ambulatoires).
  • Anesthésie :
    Perte complète (narcose) ou partielle (péridurale, tronculaire ou locale), de la sensibilité (et donc de la douleur).*
    Les anesthésies générales (AG) semblent avoir un effet extrêmement perturbateur sur les horloges internes. Les chercheurs du CNRS parlent depuis 2006 d’un véritable "jetlag anesthésique".
    Selon notre expérience, beaucoup de troubles fonctionnels apparaissent dans les semaines qui suivent une AG.
  • Antihistaminique :
    L’histamine est une substance contenue dans de nombreuses cellules du corps qui intervient dans des domaines très larges. Certains médicaments peuvent bloquer la libération d’histamine ; on les utilise contre les nausées (le mal de mer) ou l’allergie. Les premiers antihistaminiques disponibles induisaient par ailleurs beaucoup de somnolence indésirable. Cet effet est "mis à profit" dans le traitement de l’insomnie, le plus souvent en association avec un autre sédatif, selon le principe, un peu naïf, qui veut que lorsqu’un produit ne marche plus, il n’y aurait qu’à en rajouter un autre...
  • Aphorisme :
    Courtes maximes, dont la vérité est fondée sur l’expérience et sur la réflexion, et qui en peu de mots, comprennent beaucoup de sens. (Diderot et d’Alembert, 1772, dans "l’Encyclopédie").
    La plupart des articles du site sont sous-titrés par un aphorisme.
  • Apnée du sommeil :

    Pause respiratoire de plus de 10 secondes, survenant pendant le sommeil à l’insu du dormeur (littéralement « sans souffle » en grec).
    Il y a trois types d’apnée : obstructive, centrale, et mixte.
    Lorsqu’elles se répètent toute la nuit (plus de 10 par heure) ou lorsqu’elles sont trop prolongées, elles occasionnent une privation d’oxygène d’une part et un fractionnement du sommeil d’autre part qui constitue le Syndrome d’Apnée du Sommeil (SAS) Cf.
  • Architecture du sommeil :
    Déroulement du sommeil au cours de la nuit.
    Détermine la nature et la durée de chaque type de sommeil : sommeil lent (SL) et de sommeil paradoxal (SP).
    « Il existe un rapport, dit “rapport cyclique”, extrêmement fixe et proche de 4. Cela signifie que chaque cycle de sommeil comporte trois quarts de SL suivis d’un quart de SP, et ce dans toutes les espèces animales. » (Sources).
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    Diderot et d’Alembert 1772



    B

  • Benzodiazépine

    Famille de médicaments appelés dépresseurs du système nerveux central. Développées depuis les années 50, ces molécules sont utilisées pour leurs effets tranquillisants (qui abaissent le niveau des préoccupations mentales) et sédatifs (qui induisent de la somnolence).
    Elles fonctionnent en diminuant l’activité du système nerveux central. Elles ralentissent les messages entre le cerveau et le corps (y compris les réponses expérimentales aux stimulations mentales et émotives).

    Les "tranquillisants mineurs" sont de faibles doses de BZD qui utilisent cet effet "anti-soucis" pour faciliter l’endormissement.

    Les fortes doses utilisent directement l’effet "anti-éveil" pour induire une illusion de sommeil car les enregistrements n’objectivent aucune amélioration significative après les premières semaines. Cette illusion de dormir plus est due essentiellement au fait que le sujet perd la conscience et surtout la mémoire de ses éveils nocturnes (qui sont plus nombreux en réalité).
    - Lorsque la tolérance s’installe, le sujet ne distingue plus le sommeil de l’éveil.
    - Lorsque l’accoutumance est installée, l’effet tranquillisant s’inverse et on assiste à un rebond de nervosité, tandis que les performances intellectuelles et la mémoire continuent de pâtir du produit qui est véritablement aussi addictogène qu’une drogue comme la morphine.
    Ainsi, et avec l’accord des médecins, plus d’un quart de nos contemporains peuvent donc se considérer comme toxicomanes.
    Le chef de file des benzodiazépines est le diazepam (valium 1960) et la liste de ses dérivés est longue. Certains d’entre eux sont si connus qu’ils appartiennent déjà au vocabulaire courant (lexomil, tranxène, temesta, xanax, lysanxia etc....),
    Souvent on utilise préfixe "petit" : (un petit-Tranxène, un petit-quart-de-lexo...), comme le font les buveurs qui cherchent à se déculpabiliser : un dernier-petit-verre.
  • Burnout
    Le "Burn Out" désigne, dans l’industrie aérospatiale, la désintégration par surchauffe des machines à court de carburant.
    En médecine c’est une forme de dépression masquée qui peut conduire brutalement au suicide sur le lieu de travail.
    Au Japon, il est reconnu comme une pathologie professionnelle lorsque le décès survient dans un contexte caractérisé de surmenage. On utilise le terme “Karushi” qui désigne littéralement la "mort par le travail".
  • Bruxisme
    Effet de meulage des dents, souvent bruyant, dû a des contractions inconscientes de la mâchoire pendant le sommeil. L’usure qui peut en résulter s’exerce particulièrement sur les dents arrières. La force du muscle maxillaire est suffisante pour provoquer des bruits très désagréables pour l’entourage et, parfois, des lésions sur les dents et les autres structures de la mâchoire.
    (Il faut parfois dormir avec une gouttière buccale qui amortit les frottements).

    C


  • Catalepsie
    Suspension momentanée de la sensibilité et du mouvement, qui provoque la conservation d’une attitude figée ou "statufiée".
    Dans le langage courant le mot évoque la stupeur. En médecine, c’est un symptôme d’origine médicamenteuse ou psychiatrique.
    Chez beaucoup d’espèces animales, c’est une réaction de défense qui consiste véritablement à "faire le mort" pour se protéger d’un prédateur. L’opossum en est l’exemple le plus spectaculaire puisqu’il peut même relâcher ses sphincters, ce qui le rend totalement repoussant.
  • Cataméniale
    Se dit d’un phénomène qui survient en relation avec les menstruations (les règles) chez la femme.
    On utilise volontiers cet adjectif pour désigner certaines formes de migraines caractéristiques par le fait qu’elles surviennent presque systématiquement avant (et/ou pendant) les règles.
    On sait, à présent, qu’il faut en chercher l’origine dans les variations de la température centrale qui modifient le sommeil à l’approche des règles (comme le montrent les courbes de température de la méthode Ogino).
    La fin du cycle hormonal est marquée par une baisse de la température qui occasionne une baisse de l’efficacité du sommeil et des signes de fatigue. Chez les personnes prédisposées, la fatigue se manifeste par un trouble fonctionnel tel que la migraine.
  • Cataplexie :
    Affection caractérisée par la perte soudaine du tonus de tout ou partie des muscles volontaires sous l’influence d’une émotion comme la colère, la surprise, le rire, et les grandes gratifications.
    Cette abolition brutale du tonus de posture entraine des chute dites "en poupée de chiffon" mais ce produit en l’absence de tout trouble de la conscience. Le sujet reste parfaitement conscient de sa crise (contrairement aux attaques d’épilepsie).
    Elle accompagne la narcolepsie (Cf.) et alterne avec des accès de sommeil dans les formes complètes de la maladie.
    La crise de cataplexie dure de quelques secondes à quelques minutes pendant lesquelles le sujet paralysé reste conscient de l’entourage (à la différence des crise épileptique par exemple).
    Il ne s’agit pas non plus des évanouissements en relation avec une chute de tension : le "malaise vagal" qui est précédé de la sensation de "partir" (ou l’impression d’un voile noir), avec une perte de connaissance souvent très brève.
  • Catathrénie
    Forme de parasomnie, qui survient principalement en sommeil paradoxal sous la forme de vocalisation inarticulée très intrigante pour l’entourage (impression de possession diabolique) et pouvant se prolonger plusieurs minutes (à ne pas confondre avec les somniloquies ou le ronflement).
    Le phénomène peut se produire dans les deux sexes, de préférence chez des sujets jeunes (dès l’enfance), sans surpoids ni apnée du sommeil et persister toute la vie. La personne est très gênée par les témoignages de ses proches mais ne souffre d’aucun trouble dans la journée.
    Quelques études sont en faveur d’une efficacité des dispositifs médicaux à pression positive continue (CPAP) qu’on utilise pour le traitement du syndrome d’apnées du sommeil (SAS).
  • Cauchemar
    Rêve désagréable et/ou effrayant, qui laisse un souvenir pénible au moment d’un éveil.
    La peur se manifeste par une réaction neurologique (palpitations, pleurs) et le sujet est capable de raconter les éléments qui l’ont affecté (à ne pas confondre avec les terreurs nocturnes qui ne présentent pas de contenu).
    Les cauchemars se produisent essentiellement pendant le sommeil paradoxal (à la différence des terreurs nocturnes).

  • Chromothérapie = Luminothérapie :
    Utilisation de l’énergie lumineuse du soleil ou artificielle ("lumière du jour" dans le traitement de certains troubles du sommeil d’origine chronobiologique comme les décalages de phase, mais aussi dans la prise en charge "intégrée" de la dépression, de la fatigue, et même de certaines douleurs.
    Elle est également utilisée avec succès dans le traitement de la dépression saisonnière automnale que l’on rattache à la réduction de la longueur des jours.
    La lumière est un somnicament éveillant.
    Inversement, il existe des lunettes de chromothérapie qui limitent l’effet éveillant de la lumière du matin à laquelle sont exposés les travailleurs de nuit qui vivent en contre phase de leur horloge de sommeil. Ils portent ces lunettes de vue spéciales, qui filtrent les couleurs les plus éveillantes de la lumière du matin (le bleu), et gagnent un sommeil de meilleure qualité.
  • Chronobiologie :
    De"Chronos" le temps et "bios" la vie ;
    Mécanisme interne capable de diriger ou de synchroniser un rythme biologique en fonction de la mesure du temps.
    Le rythme veille-sommeil est gouverné par un mécanisme chronobiologique à deux processus ("circadien" et "homéostatique").
    On ne peut pas comprendre le sommeil sans comprendre les lois chronobiologiques qui le gouvernent.
  • Chronobiotique :
    Se dit d’un facteur capable d’influencer notre horloge biologique (en avance ou en retard).
    La mélatonine est considérée comme la plus puissante des hormones chronobiotiques.
    Sa sécrétion est sensible à la lumière mais aussi à la température du corps (sport) et à l’alimentation (Cf jetlag).
    Par extension on a donné le nom de chronobiotique à ces différents facteurs appelés aussi "donneurs de temps" (Zeitgebber, Cf.).
    Nous leur préférons le néologisme de "Somnicaments" (Cf.).
  • Chronobiotique :
    Technique de prise en charge des troubles du sommeil consécutifs à un décalage chronobiologique, par l’utilisation d’un décalage horaire progressif en association avec la luminothérapie et la thermothérapie.
  • Chronotype :
    Le chronotype est l’ensemble des caractéristiques somnologiques d’un individu.
    Ces caractéristiques sont génétiquement déterminées dès la naissance et conditionnent l’efficacité du sommeil.
    Le chronotype constitue le « réglage de base » de la balance qui contrôle l’horloge interne des horaires du sommeil et de l’éveil.
    Les gens qui souffrent de fatigue ou de somnolence, doivent impérativement arriver à déterminer leur chronotype personnel (ne connaissez vous pas votre pointure de chaussure ?).

      Voir le questionnaire de typologie du sommeil élaboré pour le site :
    • êtes-vous un dormeur « matinal ou vespéral » ? .
    • êtes-vous « souple ou rigide » ?.
    • êtes-vous « long ou court » dormeur ?
  • Circadien, Rythme circadien :
    du latin circa, environ, et dies, jour : période de temps d’environ 24h.
    Lorsque la période du phénomène cyclique est de l’ordre de 24 heures, le rythme est appelé circadien (selon le terme utilisé pour la première fois par Halberg en 1959).
    La rythmicité circadienne est déjà présente au niveau cellulaire. Le noyau d’une cellule isolée continue de synthétiser une protéine régulée en feed back (par rétro-action négative) sur une période de 24 h.

    Le rythme circadien de l’organisme est particulièrement lié à la fluctuation des fonctions comportementales et physiologiques comme l’alimentation et le sommeil.
    Il peut être porté à une période légèrement différente (de 23 ou 25 heures) quand l’alternance lumière/obscurité et les autres indicateurs de temps (rythme des repas, contacts sociaux...) sont supprimés.
    Les indicateurs de temps permettent au système de s’adapter dans des limites acceptables, qui correspondent naturellement au rythme des saisons.
    Le dépassement des capacités d’adaptation conduit à une désynchronisation interne des rythmes chronobiologiques (Cf. troubles du rythme circadien et décalage de phase).
  • Clinophilie :
    Se définit comme un besoin excessif de rester en position allongée au repos mais sans dormir, ce qui le distingue formellement de la somnolence. (Littéralement : attirance pour la position "décline", c.a.d. allongée).
  • Cognitif :
    Qui a trait aux pensées (aux "cognitions") c’est à dire à l’idée personnelle que l’on se fait des choses et des liens qui les relient entre elles.
    Comme on s’accorde toujours, au fond de soi-même, à penser qu’on à raison de penser ce que l’on pense (par définition), les cognitions sont à l’origine de nos comportements. Mais certaines pensées sont erronées et donnent lieu à des choix contre-performants.
    Ces schéma cognitivo-comportemental qui ne fonctionnent pas sont souvent à l’origine d’un cercle vicieux.
    "On n’est jamais aussi bien battu que par soi même". Le principal ennemi de l’insomniaque par exemple, ce sont ses propres croyances, car il s’avère qu’il confond souvent les causes et les conséquences de la fatigue.
    Leur remise en question représente le point de départ de la prise en charge cognitivo-comportementale de l’insomnie et leur persistance est le principal obstacle à la guérison.
  • "Coup de barre" :
    Expression familière couramment utilisée en référence à deux situations, en réalité, très distinctes l’une de l’autre :
    - la sensation de "Coup de barre" peut être associée à un accès de somnolence. C’est un signal de besoin de sommeil.
    - ailleurs, cette sensation de "Coup de barre" peut signifier une baisse de performance qui impose la mise au repos. C’est alors un signe d’épuisement consécutif à un excès de dépense ou à un déficit d’apport, comme on le voit dans les situations pathologiques de sommeil inefficace. Dans ce dernier cas, il est inutile, voire néfaste, de chercher à dormir davantage parce que cela conduit progressivement à l’insomnie.
  • Cortex cérébral :

    La couche la plus superficielle du cerveau et qui contient la matière grise, responsable des sens et des fonctions nerveuses supérieures (dont l’intelligence).
  • Court dormeur normal :
    Caractéristique somnologique d’une personne qui dort habituellement et spontanément, moins que la moyenne relevée dans sa catégorie d’âge, mais sans jamais se plaindre de somnolence excessive.
    Bien qu’il y ait une large gamme de variation individuelle, l’adulte a besoin d’une moyenne de 7 à 10 heures chaque nuit.
    Les adultes courts dormeurs ont un temps de sommeil total quotidien inférieur à 25% de la norme relative à l’âge (moins de 6 h), et se réveillent spontanément en forme.
  • CPAP - Pression aérienne positive continue :

    Dispositif qui aide les personnes qui souffrent d’apnée pendant le sommeil, en envoyant un souffle (à une pression constante et continue), dans les voies respiratoires, au moyen d’un dispositif buccal ou facial relié à une pompe.

    Le système présente une efficacité remarquable (en terme de mortalité cardio-vasculaire) lorsque la pression d’air dans les voies respiratoires est suffisante pour surmonter les obstructions et/ou pour stimuler la respiration normale.
  • Cycle de sommeil :
    Terme employé par les scientifiques pour décrire la période de temps qui est constituée de sommeil lent et de sommeil paradoxal, et qui se reproduit toutes les 100 minutes environ chez l’homme.


    D

  • Delta : Sommeil "delta".
    Stade du sommeil dans lequel l’activité EEG est constituée principalement en ondes lentes (1 à 2 par seconde) et de grande amplitude, appelée "delta". Leur présence définissent les stades de sommeil lent profond 3 et 4 selon des règles définies en 1965.
    L’analyse continue assistée par ordinateur du tracé permet, de nos jours, de quantifier "l’activité totale en ondes lentes " et sa répartition au cours de la nuit.
    Le sommeil "Delta" prédomine en début de nuit et se prolonge au cours de cycles suivants, en fonction de la pression de sommeil préalable à l’endormissement.
    Chez la plupart des adultes, les deux premiers cycles (les trois premières heures du sommeil) suffisent. C’est bien le sommeil de début de nuit qui est l’étape « la plus fortifiante » du sommeil, mais cela ne signifie pas nécessairement avant minuit, contrairement à la croyance populaire.
  • Demi-vie :
    Paramètre de pharmaco-cinétique qui détermine le temps nécessaire à la réduction de 50% de la concentration maximale d’un médicament après son absorption. Il permet de calculer le nombre de prises nécessaires pour obtenir un effet optimal (une demi-vie de une heure impose trois ou quatre prises par jour).
    La demi-vie d’un médicament est calculée à partir de prélèvements sanguins, c’est la demi-vie dite plasmatique ou sérique.
    Dans le cas des neurotropes (qui s’accumulent dans les graisses de l’organisme), la demi-vie sanguine est très inférieure à la durée d’action effective.
    Par exemple, les somnifères qui affichent des demi-vies de "seulement" huit heures, exercent un effet délétère sur l’éveil qui peut persister plusieurs jours et même plusieurs semaines. Cela explique en partie les difficultés du sevrage et le phénomène de rebond d’insomnie qui risque de survenir un mois après leur interruption brutale.
  • Déontologie
    La science des devoirs.
    Le code de déontologie médicale est l’ensemble des principes et des règles éthiques qui administrent et guident l’activité des médecin (par exemple : "Les médecins se doivent assistance dans l’adversité").
    Télécharger l’intégralité du Code de déontologie médicale.
  • Dépression nerveuse :
    La dépression est une maladie psychologique (et neurochimique) caractérisée par un sentiment de tristesse, et un regard anormalement critique et négatif sur soi-même et sur le monde. Cet éclairage lucide mais pessimiste de la réalité est pathologique lorsqu’il est permanent et qu’il se prolonge plusieurs semaines, donnant au malade l’impression qu’il n’a pas droit au bonheur.
    Elle pourrait toucher une personne sur cinq en France.
    Sa complication la plus dramatique est la tentative de suicide.
    Les limites de la véritable dépression sont sujettes à polémiques. Il s’avère que les résultats des traitements médicamenteux (très largement prescrits depuis 15 ans), sont décevants.
  • Désynchronisation interne : Cf. Insomnie par décalage de phase.
    Syndrome identifié dans le cadre des études de sommeil qui se rapporte au manque d’alignement entre les signaux externes et l’horloge biologique interne.
    Les principaux symptômes en sont :
    • Insomnie ou somnolence excessive (difficulté à s’endormir ou à être éveillé à l’heure désirée) ;
    • Fatigue et troubles fonctionnels neurodystoniques ;
    • Troubles de la mémoire et de la concentration ;
    • Troubles de l’équilibre alimentaire ;
    • Troubles anxieux ou dépressifs.

  • Dorveille :
    La dorveille est le nom qui désigne une période de demi-sommeil survenant en deuxième partie de nuit, par opposition au premier sommeil ("le sommeil de mort") qui est très profond et rarement peuplé de rêve.
    A l’instar du rythme de vie des populations sous développées peu exposées aux lumières artificielles, pendant de nombreux siècles la société occidentale a dormi en deux périodes. On va dormir dès la tombée du jour, on se relève au milieu de la nuit pour une heure ou deux, et se rendort d’un sommeil léger jusqu’au jour.
    Les gens passaient ce moment de conscience -entre veille et sommeil- à réfléchir, à prier ou à interpréter leurs rêves qui sont bien plus vivaces à ces heures du petit matin. Cela était très commun en hiver où les nuits sont plus longues que le sommeil.
    "Je songoye sans dormir, en dormant je veilloye et dormoye en veillant." (Pierre Michault, œuvres poétiques, éd Folkart Paris 10/18, 1980, p26).
    Don Quichotte : - "Regarde la sérénité de cette nuit, vois la solitude où nous sommes, et qui nous invite à mettre quelque intervalle de veille entre un sommeil et l’autre."
    "Les gens se levaient, soignaient leurs animaux ou faisaient leur ménage. D’autres parlaient ou faisaient l’amour avec leurs conjoint ou tout simplement se laissaient aller à la rêverie, ou au bavardage. Benjamin Franklin appelait "bains d’air froid" ce moment de la nuit ou il s’adonnait à la lecture, tout nu sur un fauteuil." (A. Roger Ekirch, 2005, At Close Day -« À la fermeture du jour »-).
  • Dyssomnie :
    La Classification Internationale des Troubles du Sommeil distingue deux groupes de maladies : les dyssomnies et les parasomnies (Cf.).
    Les dyssomnies sont des altérations de la quantité, de la fréquence et/ou de la durée du sommeil.
    Les causes peuvent être externes (extrinsèques) ou internes (intrinsèques) au sommeil lui-même.
    En pratique cette classification est obsolète car elle regroupe des troubles dont les conséquences sont en général totalement antagonistes : certaines se traduisent par de la somnolence et d’autres par de l’insomnie.


    E

  • Électroencéphalogramme (EEG) :

    Enregistrement à la surface du crâne de l’activité électrique associée à l’activité du cerveau.
  • Électromyogramme (EMG) :

    Enregistrement à la surface de la peau de l’activité électrique provoquée par les mouvements des muscles. Une activité de base persiste à l’état de repos et même durant le sommeil lent.
    Par contre, ce tonus musculaire de base disparait totalement durant les périodes de sommeil paradoxal.
  • Électro-oculogramme (EOG) :

    Enregistrement de l’activité électrique associée aux mouvements des muscles oculaires.
  • Énurésie (bed-wetting, "mouiller son lit") :
    Le fait d’uriner de façon involontaire au cours du sommeil.
    L’énurésie résulte parfois d’un trouble du contrôle de la vessie, mais, le plus souvent, on met en avant un problème de déficit des circuits d’éveil au cours du sommeil, une difficulté à émerger du sommeil au cours de la nuit.
    L’énurésie est un symptôme qui présente un important caractère familial.
    C’est plus particulièrement une pathologie de l’enfance (due à la profondeur du sommeil) et elle guérit toujours spontanément avant l’âge adulte.
  • Échelle de somnolence d’Epworth :
    Questionnaire validé pour l’estimation du niveau de somnolence dans la journée, au travers de huit situations plus ou moins "somnogènes" ( Cf

    F G

  • Fatigue :
    Le sentiment de faiblesse, de lassitude ou de manque d’énergie est habituellement associé à une baisse des performances (physiques ou mentales).
    La fatigue est différente de la somnolence qui est le besoin de s’endormir.
    La fatigue se développe souvent en réponse à l’effort physique, à l’effort émotionnel, à l’ennui, ou a une inefficacité du sommeil.
    NB Lorsque la fatigue est associée à une sensation de somnolence, le sommeil (la pratique d’une sieste) permet d’assouvir conjointement les deux besoins. Dans le cas contraire, on se trouve en situation d’insomnie.

  • Fonctionnel (Troubles fonctionnels) :
    Perturbation non lésionnelle d’un organe ou d’une fonction automatique.
    Les TF mettent en échec le modèle hippocratique de la maladie qui stipule que tout signe anormal est le témoin d’une lésion. Ici, les moyens d’exploration les plus sophistiqués sont incapables d’expliquer clairement la cause du trouble. Cela donne lieu à de nombreuses erreurs d’interprétations (voir faux-vrai malade et vrai-faux malade).
    Les TF sont extrêmement variés puisqu’ils peuvent affecter l’ensemble du corps, de la migraine à la fibromyalgie en passant par les vertiges ou les hémorroïdes. Ils pourraient concerner la majorité des motifs de consultation médicale les plus courants.
    Ils possèdent quatre caractéristiques en commun. Ils sont handicapants, inquiétants, résistants et capricieux (ce dernier point parce qu’ils guérissent spontanément sans séquelle).
    • - Handicapants : ils occasionnent une incapacité réelle. "je n’ai pas l’habitude mais cette fois, je n’ai pas pu y aller !".
    • - Inquiétants : en tant que signal d’alarme de la fatigue, ils surviennent sur un terrain émotionnel fragile et suscitent un grand besoin rapide de réassurance (service d’urgence et zapping médical). "je crois que c’est grave".
    • - Résistants ; en l’absence de prise en charge causale (chronobiologique) ; l’effet des remèdes est rapidement décevant. En réalité, il repose sur "l’effet placebo", uniquement issu de la qualité de la relation de confiance "médecin-malade-remède", et qui ne dure pas. Ce caractère contribue à une augmentation des doses (automédication ou non) et à l’apparition d’effets indésirables (très fréquents dans ce contexte). Les malades se présentent comme des "cas difficiles".
    • - Capricieux : l’évolution naturelle des troubles fonctionnels est marquée par leur extrême polymorphisme. Ils varient naturellement dans le temps, et dans l’espace. Tout se passe comme si, à l’instar de la tâche de sang sur la "clé-fée" de Barbe Bleue (du conte de Perrault 1697), les TF se déplaçaient à mesure qu’on les prend en charge. La preuve du délit se déplace à mesure que la jeune épouse essaie de l’effacer). "Cette fois docteur, ce n’est pas tout a fait comme la dernière fois".
      Rajoutons qu’à cause de cela, les malades se prêtent volontiers à toute sorte de pratiques illusoires (Cf : "Gogothérapie".).
  • Fragmentation du sommeil :
    Se dit d’un trouble de la continuité du sommeil.
    Subjectivement, c’est la perception d’éveils intra-sommeil anormalement longs ou fréquents.
    Objectivement, sur les enregistrements polygraphique du sommeil, ce peut être également la présence de micro-éveils ("arousal" en Anglais), de changements trop fréquents de stade de sommeil, ou d’anomalies de l’architecture générale (macroscopique ou microscopique) de l’hypnogramme.

  • Gauss, courbe de Gauss
    La courbe de Gauss (autre nom « courbe en cloche ») est "la courbe de la fonction de densité d’une loi de probabilité normale". Karl Friedrich Gauss (1777 -1855) : astronome, mathématicien et physicien allemand.
    Elle représente la distribution d’une variante au sein d’une population.

    Lorsqu’elle est plate, cela signifie que les variations par rapport à la moyenne sont grande. La courbe de Gauss de la durée normale du sommeil humain est assez plate : entre 4 et 10 heure sur 24.
    Lorsqu’elle est pointue, la valeur normale ne varie pas beaucoup (ex : la glycémie normale est en moyenne à 1g/l la courbe de gauss varie entre 0,8 et 1,2g/l).

  • Gogothérapie :
    Néologisme désignant une méthode thérapeutique, dont le succès repose uniquement sur la crédulité humaine, les témoignages enthousiastes et le prosélytisme des quelques gagnants qui ont tenté leur chance (comme au loto).
    La gogothérapie diffère de la patamédecine dans le fait qu’elle ne bénéficie pas de la caution de la médecine officielle.
    Sa diffusion repose sur le bouche à oreille avec la participation des media (presse, radio, télévision) et des circuits alternatifs souvent facilités par internet. Le meilleur exemple actuel en est le bracelet avec un petit hologramme supposé apporter de l’équilibre...
    Au final c’est toujours une méthode destinée à tirer du profit des personnes en quête d’un fortifiant.


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    Hypnotiques...

    H

  • Hallucinations du sommeil :
    Perception sensorielle (visuelle, auditive, tactile ...) fausse ou distortionnée de l’environnement du dormeur, survenant au cours d’un éveil partiel au cours de certaines phases du sommeil.
    - Lorsque ce phénomène se produit au cours du sommeil paradoxal, il peut s’y associer la présence d’une paralysie qui affecte tous les muscles volontaires sauf les mouvements des yeux et la respiration.
    Le sujet est au centre d’un vécu onirique (comme un rêve) survenant durant un état de parfaite conscience. Il s’agit d’expériences "plus vraies que nature", souvent décrites comme extrêmement angoissantes.
    Cette "parasomnie" peut être bénigne et occasionnelle (contexte "somnotoxique").
    Elle doit faire évoquer la possibilité d’une narcolepsie-cataplexie car elle est très fréquemment associée à cette maladie. (Cf. Narcolepsie).
    - Certaines sensations hallucinatoires à type d’impression de chutes, d’éclairs électriques, de secousses du corps correspondent à des états dissociés en sommeil lent. On utilise le qualificatif savant "d’hypnagogiques" pour désigner celles qui se produisent au début du sommeil, et "d’hypnopompiques" lorsqu’elles surviennent au cours de la nuit.
  • Homéopathie :
    Procédé thérapeutique dont le succès historique (au 18° siècle) repose sur sa non-dangerosité (par opposition aux remèdes conventionnels, qualifiés alors par ses partisans : d’allopathiques).
    Souvent considérée à tort comme une médecine par les plantes, l’innocuité des produits homéopathiques repose sur leur dilution centésimale. Chaque dilution par 100 représente une unité CH (pour "Centésimale Hahnemannienne", du nom de son inventeur Christian Friedrich Samuel Hahnemann, 1755-1843) :
    • 4 CH = une goutte de la substance de produit actif initial dans une piscine de jardin,
    • 5 CH = une goutte de cette même substance dans une piscine olympique,
    • 6 CH = une goutte dans un étang de 250 m de diamètre,
    • 7 CH = une goutte dans un petit lac,
    • 8 CH = une goutte dans une grand lac de 10 km² par 20 m de profondeur,
    • 9 CH = une goutte dans un très grand lac de 200 km² par 50 m de profondeur,
    • 10 CH = une goutte dans la Baie d’Hudson,
    • 11 CH = une goutte dans la mer Méditerranée,
    • 12 CH = une goutte dans tous les océans de la planète,
    • 30 CH = une goutte dans un milliard de milliard de milliard de milliard de fois toute l’eau de tous les océans de la planète. À ce niveau de dilution, une goutte initiale se retrouve étendue dans une sphère de liquide de rayon plus grand que la distance du Soleil à la Terre. (Sources "Tempête sur l’homéopathie", Elie Arié et Roland Cash, Les Asclépiades éditeur, 2006).


    Selon la loi des contraires, une théorie non validée qui affirme que l’effet s’inverse lorsque le produit est à concentration homéopathique, le café apaiserait le système nerveux. Homeo Coffea (5 à 15 CH) est donc préconisé comme un remède à l’insomnie.
    Rappelons qu’en dépit des affirmations des fabriquant, l’homéopathie ne fait pas partie de l’enseignement dispensé dans les universités de médecine française, et que l’Académie de médecine multiplie les déclarations contre cette pratique qualifiée de "moyenâgeuse".
    Alors, mystère des lois de la chimie ? placébo ? mensonge thérapeutique ? fumisterie commerciale ? Selon nous, c’est à chacun de se déterminer.
    Rappel : "Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage, comme salutaire et sans danger, un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment prouvé. Toute pratique du charlatanisme leur est interdite." (Article 30 du Code de Déontologie médicale).

  • Homéotherme :

    Le contraire de Poïkilotherme (Cf.).
    Se dit des animaux appelés, improprement, à sang chaud dont la température est relativement constante et indépendante de celle du milieu ambiant.
  • Homéostasie :
    (du grec homeo « semblable » et stasis « arrêt » : qui reste semblable) :
    État d’équilibre du milieu intérieur.
    Tendance des êtres vivants à maintenir constants et en équilibre les paramètres physiologiques de leur milieu interne.
    Le dérèglement de l’homéostasie du système veille-sommeil se traduit par de la somnolence excessive, de la fatigue et/ou de l’insomnie).
  • Homéostasique :
    Adjectif : relatifs au processus homéostatique.
    .
    "Le niveau de vigilance chez l’homme dépend d’un balancier homéostasique et d’un balancier circadien".
    (Nda. La distinction d’avec l’adjectif "homéostatique" est délicate à établir. Il se pourrait bien qu’ils soient synonymes).
    Selon le CNRTL (Cf. Doc.), le terme homéostasique est cité pour la première fois en 1963 ( Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 700).
  • Homéostatique :
    Adjectif : relatif à l’homéostase (capacité à stabiliser les fonctions qui permettent la vie).
    Le cycle activité-repos est en équilibre homéostatique chez tous les êtres vivants : une augmentation du temps d’activité se traduit par un rebond compensateur du temps de repos.
  • Horloge biologique :
    Sorte de métronome biologique, parfois appelé l’oscillateur interne, qui est situé à la base du cerveau (au niveau de l’hypothalamus, Cf.).
    Il s’agit d’un petit groupe de cellules dont l’activité est à l’origine des principaux rythmes biologiques, circadien, infradien et ultradien (Cf.).
    Ces rythmes sont à l’origine du cycle de sommeil/éveil et des cycles d’hibernation ou de reproduction.
    Vis à vis du sommeil, cet oscillateur qui fonctionne sur un rythme de base d’environ vingt-quatre heures est influencé par deux types de facteurs :
    - environnementaux, comme la lumière ou la chaleur,
    - comportementaux comme l’heure du réveil ou des repas.
  • Horloge Circadienne :
    Une véritable "horloge de chair" anime l’un des deux balanciers qui participent au mouvement alternatif de la balance du sommeil.
    Sa principale traduction physiologique en est la variation cyclique de la température cérébrale (dans une fourchette comprise entre 36.5° et 38.5°) au cours du nycthémère (période de temps d’environ 24h qui englobe un jour et une nuit).
    La pression d’endormissement (ou d’éveil) est fortement influencée par la température du cerveau. Il est plus facile et efficace de dormir pendant les périodes où la température du cerveau est en baisse c’est à dire le soir et en début d’après-midi. Ce sont les moments où l’on baille le plus volontiers.
    La pression circadienne d’éveil est à son niveau maximal en fin de matinée et en fin d’après-midi (17-20h).
    La mise à l’heure de cette horloge s’opère par le truchement des Zeitgebers ou Donneurs de temps que sont : la lumière, la chaleur corporelle (l’activité physique), l’horaire des repas et la motivation (le plaisir).
    Ainsi le lever trop tardif diminue la pression circadienne de sommeil et peut entretenir une insomnie ; le lever trop précoce augmente la pression de sommeil et peut entrainer l’apparition de somnolence diurne excessive (au moment de la sieste).
  • Hygiène de sommeil :
    Pratiques qui favorisent l’efficacité et la continuité du sommeil.
    Celles-ci incluent :

    - la régularité des horaires (surtout celui du réveil et du lever) ;

    - le maintien d’une quantité suffisante adaptée aux besoins individuels (pour éviter la somnolence) ;

    - la limitation des boissons alcoolisées et caféinées avant l’heure du coucher.

    - la connaissance des "somnicaments" et de leur mode d’emploi (la lumière, l’exercice, la nutrition, et les facteurs environnementaux) de sorte qu’ils augmentent l’éveil sans nuire au sommeil.
  • Hyper-hydrose du sommeil :

    Transpiration abondante au cours du sommeil.
    Les interactions réciproques entre la température du corps et le sommeil expliquent la survenue d’épisodes de frilosité ou au contraire de suées profuses au cours du sommeil.
    Ces troubles sont souvent à mettre en relation avec un problème de fatigue (d’où peut être, l’expression "ça me fait suer...").
    L’amélioration qualitative du sommeil permet souvent une guérison de ce trouble fonctionnel neurodystonique.
    À noter que ce symptôme peut aussi être un signe d’apnée du sommeil.
  • Hyper-nycthéméral : Syndrome hyper-nycthéméral.
    L’un des trois grands troubles du rythme circadien.
    Ici, l’horloge circadienne interne paraît "réglée" sur un rythme plus long que la durée du cycle jour-nuit (que défini le terme nycthémère Cf.).
    Lorsqu’il le peut, le sujet se couche tous les jours un peu plus tard que la veille.
    La physiopathologie du syndrome hyper-nycthéméral est encore mal connue, il se pourrait que ce ne soit qu’une forme de compensation maladroite du déficit de sommeil dû à un syndrome de retard de phase (Cf.).
    Il est toutefois indiscutable que certains individus sont génétiquement équipés d’une horloge interne plus "lente" que d’autres.
  • Hypersomnie :
    Maladie d’origine souvent génétique, caractérisée par un besoin excessif de sommeil, entrainant la survenue d’épisodes récurrents et anormaux de somnolence diurne, malgré la présence d’un sommeil nocturne très prolongé et de bonne qualité.
    L’hypersomnie idiopathique (sans cause, Cf.), se distingue de la somnolence excessive (comme ce serait le cas à la suite d’une privation de sommeil) par le fait que la sieste n’est pas suffisante pour retrouver un niveau de vigilance convenable. Ici, les siestes sont peu "rafraichissantes" et le réveil est marqué par des périodes prolongées d’ivresse du sommeil (Cf.). Parfois, le sujet ne se réveille de sa sieste que le lendemain matin après avoir dormi plus de 12 heures (d’un sommeil apparemment normal sur les enregistrements PSG).
    Les malades souffrent de somnolence excessive dans des circonstances inadéquates comme sur le lieu du travail, pendant un repas, ou une conversation.
    Le diagnostic est confirmé par la présence d’endormissements rapides au cours des siestes itératives (TILE) effectuées au laboratoire du sommeil (après une nuit normale de sommeil).
    Les malades bénéficient de médicaments éveillants comme les amphétamines ou le modafinil (Modiodal°).
    Malgré l’existence d’un handicap social important, on estime que de nombreux malades ne sont pas encore dépistés et sont obligés d’adapter leur existence en fonction de leur besoin de sommeil (plus de 12 heures par jours).
  • Hypnogramme :
    Résumé graphique des activités électriques se produisant pendant le sommeil d’une nuit.
    Il indique la nature et la profondeur des différents stades du sommeil qui composent les cycles successifs.
    Il représente l’architecture (composition) du sommeil au cours de la nuit.

  • Hypnotique : (De Hypnos le Dieu du sommeil de la Grèce Antique).
    Qualifie les médicaments qui favorisent ou provoquent une perte partielle de la conscience en stimulant, dans le cerveau, les mécanismes anti-éveil (système "Gaba").
    NB : Il n’existe pas de véritable inducteur de sommeil. Le terme d’hypnotique (comme celui de somnifère) est impropre car ces produits s’opposent à l’éveil cérébral, mais ne sont pas capables d’augmenter la profondeur du sommeil.
  • Hypocondriaque :
    Du grec Hypo=sous, et khondros = cartilage des cotes.
    Le terme "hypocondriaque" remonte à l’époque (lointaine et obscure) où l’on définissait la maladie par son siège : souffrir de la région située en dessous des côtes, était une maladie nommé "hypocondrie".
    Le malade hypocondriaque est souvent considéré à tort comme un faux malade. Selon notre éclairage somnologique c’est un vrai malade qui souffre sans le savoir de troubles chronobiologiques (Cf "Pseudo faux malade).
  • Hypocrétine :

    C’est un médiateur chimique (peptide) impliqué à la fois dans la régulation du sommeil et dans l’équilibre alimentaire. Il est également appelé Orexine par les chercheurs dans le domaine de l’obésité. On s’est aperçu, après coup (2005), qu’il s’agissait de la même molécule.
    Ces rapports étroits entre l’appétit (le poids) et le sommeil (la fatigue) semblent dépendre d’un système appelé "endocanabinoïde".
  • Hypothalamus :

    Petite région au centre du cerveau qui se trouve au-dessous du thalamus et règle la température corporelle et les processus métaboliques.


    I

  • Iatrogène :
    Du grec "Iatros" soignant, médecin,
    La iatrogénie ou l’adjectif iatrogène s’emploient pour désigner : "toute conséquence indésirable pour la santé de tout acte médical visant à la préserver" (Steel & al ; 1981).
    Se dit d’une complication (physique, mais aussi psychologique, économique et sociale) provoquée par les actes à visée diagnostique ou par l’application d’un traitement (psychologique, médical ou chirurgical).
    Selon de nombreuses sources, la iatrogénie est responsable en France de plus de décès que les accidents de la circulation. Aux Usa, avec plus de 250 000 décès par ans, c’est la troisième cause de mortalité après les maladies vasculaires et les cancers.
    Le risque potentiel des actes médicaux est déjà reconnu par Hippocrate qui en faisait un préalable à tout acte médical : "primum non nocere" (avant tout ne pas nuire).
    NB. En l’absence de considération sur le sommeil, les troubles fonctionnels neurodystoniques qui restes inexplicables, conduisent à un parcours de santé émaillé de nombreuses complication iatrogènes.
    Par prudence, (ou à la longue) le malade opte volontiers pour une approche "parallèle" réputée moins dangereuse, ce qui est discutable, tant sur le plan intellectuel (Cf." Gogothérapie") que iatrogénique.
  • Idiopathique :
    Se dit d’une maladie dont la cause est inconnue.
    L’une des premières évocations de la fibromyalgie portait le (doux) nom de SPID pour syndrome idiopathique polyalgique diffus.
  • Inertie du sommeil :
    État de confusion persistante (plusieurs minutes) et/ou de somnolence qui survient au décours du réveil.

    Les symptômes vont de l’hypovigilance transitoire avec simple distraction (renverser le café) à la désorientation sévère avec possibilité de trouble du comportement (comme la conduite d’un véhicule à contre sens sur l’autoroute).
    Se produit souvent quand une personne est réveillée au cours du sommeil profond dans la première partie de la nuit, ou en cas de pression de sommeil excessive.
  • Infradien :
    Se dit pour un rythme biologique qui survient sur une période bien supérieure à 24 heures. La vie est aussi modulée par des rythmes lents.
    Les cycles de reproduction chez la femme sont sous la dépendance d’un rythme endogène infradien de 28 jours.
    On a mis en évidence un rythme annuel du taux de testostérone et de la fertilité chez l"homme.

  • Insomnie :
    Plainte strictement subjective de la personne qui ne parvient pas à dormir malgré des efforts légitimes pour y arriver.
    L’insomnie est la frustration de celui qui, dans la journée, souffre de troubles qu’il rattache (souvent à tort), à un déficit de sommeil, et qui, une fois dans son lit, n’arrive pas à dormir comme il le souhaite.
    La plainte du sujet insomniaque est centrée sur les difficultés qu’il éprouve à "tenir le coup dans la journée" . Il se plaint surtout de fatigue (physique comme intellectuelle), de douleurs et de malaises, ainsi que de troubles psychologiques à type d’irritabilité, angoisse ou dépression.
    En France, les dépenses de santé induites par une personne insomniaque sont quatre fois supérieures à celles d’un bon dormeur.
    On distingue arbitrairement :
    • - les insomnies du soir (d’endormissement) ;
    • - les insomnies du matin (éveil spontané anticipé par rapport à l’heure souhaitée) ;
    • - les insomnies d’anticipation ou de performance (rattachées au stress) ;
    • - les insomnies occasionnelles (ou circonstancielles) liées à un évènement traumatisant ;
    • - les insomnies chroniques (très souvent compliquées par le piège de la dépendance aux médicaments précédents).


    En réalité, presque toutes les formes d’insomnie résultent du même malentendu : le malade est convaincu qu’il araison de vouloir dormir "à tout prix".
    Contrairement au court dormeur en forme (Cf.), le sujet insomniaque se réveille fatigué et/ou ressent une baisse de performance inhabituelle dans la journée (Cf. "coup de barre").

    • Insomnie physiologique :
      Effondrement provisoire du besoin de sommeil en réaction avec une situation de défense.
      Le cerveau utilise sa capacité de réagir à un danger (réel ou imaginaire) en permettant au sujet de rester vigilant pour se protéger.
      Cette réaction adaptative est, chez certaines personnes, à l’origine d’un cercle vicieux de pensée qui aboutit à une cristallisation du désir de dormir et à une frustration de ne plus y arriver comme avant.
    • Insomnie Psycho-physiologique : Insomnie Acquise
      Ces pensées (ou "cognition") génèrent des erreurs comportementales qui désynchronisent l’horloge biologique et destructurent encore davantage l’entrée ou la continuité du sommeil.
      Le chaos chronobiologique se traduit par une apparition (ou aggravation) de la fatigue ce qui entretient le quiproquo vis à vis du sommeil.
      Les somnifères (quelle que soit leur nature) contribuent à la cristallisation du désir de dormir et de la frustration de ne pas "savoir".
      Le traitement CURATIF de l’insomnie ne peut donc qu’être d’ordre cognitif et comportemental. Il faut comprendre et obéir aux mécanismes chronobiologiques qui gouvernent le rythme veille-sommeil.
    • Insomnie par décalage de phase du sommeil :
      - 1. Syndrome d’Avance de Phase : Désordre du rythme du sommeil dans lequel la période de sommeil est en avance par rapport à l’heure normale du coucher. Les sujets se plaignent de somnolence précoce et de réveils trop matinaux (malgré le désir de dormir encore un peu).


      - 2. Syndrome de Retard de Phase : C’est le trouble chronobiologique inverse du précédent. Le sujet dort bien mais se couche très tard et éprouve de grande difficultés à se réveiller tous les matins.

      - 3. Syndrome hyper-nycthéméral : : trouble du rythme du sommeil consécutif à une anomalie du "réglage" de l’horloge interne, qui, ici, se trouve en permanence en retard par rapport à l’alternance du jour et de la nuit. On ne sait pas s’il s’agit (comme les sd précédents) d’une anomalie génétique spécifique de l’horloge interne, ou de la simple aggravation d’un syndrome de retard de phase (à la suite d’erreurs comportementales).

    • Insomnie d’altitude :

      Forme particulière d’insomnie qui apparaît chez les 25% des sujets exposés à des altitudes supérieures à 2000 mètres. Elle peut s’accompagner de mal de tête et de perte d’appétit, de fatigue et de troubles fonctionnels ( Cf.).
      Certaines formes sévères (pour des altitudes supérieures à 3000 mètres), sont connues sous le nom de "mal des montagnes ou hypobaropathie", et imposent le retour du grimpeur à des altitudes moindres.


    J- K

  • Jetlag :
    Terme d’origine anglaise (de jet : avion, et lag : décalage), utilisé pour désigner une association de troubles liés à la désynchronisation des horloges biologiques, consécutifs aux voyages en avion à travers, au moins, trois fuseaux horaires.
    Ce décalage brutal des rythmes internes, et du temps externe, constitue un véritable traumatisme car l’organisme présente beaucoup d’inertie à la modification des donneurs de temps externes.
    Le dépassement des capacités d’adaptation de l’équilibre veille-sommeil provoque de manière souvent retardée, des troubles physiques et psychiques similaires à ceux que rencontrent les travailleurs de nuit (fatigue, irritabilité, déshydratation, ronflement, troubles fonctionnels, insomnie etaccès de somnolence diurne).
    Selon nous, la gestion du jetlag impose une excellente connaissance des mécanismes de régulation du sommeil, car la période d’adaptation peut être très longue et se compliquer de réactions chaotiques de type "vagues scélérates" (Cf.).
    Voir l’article "Jetlag".
  • Jambes sans repos : "Impatiences" ou "douleurs de croissance".
    Le Syndrome des Jambes Sans Repos (SJSR) est un trouble du sommeil caractérisé par la survenue de sensations désagréables ou douloureuses au niveau des jambes, qui se produisent uniquement au repos.
    Cela provoque un besoin presque irrésistible de bouger les jambes (de faire quelques pas, de pédaler dans le lit) parce que cette gène est soulagées par le mouvement.
    Le diagnostic est posé devant le caractère circadien du trouble qui survient toujours en fin de journée (que le sujet ait dormi ou non) et jamais le matin.
    Même lorsqu’il a sommeil, ce besoin incessant de bouger pour se soulager, provoque un retard d’endormissement et le malade se plaint (ou souffre sans le savoir) d’une privation chronique de sommeil. Le SJSR fait ainsi partie du bilan d’une somnolence diurne excessive.
    On estime que 8 à 10% de la population française serait atteinte par ce trouble du sommeil que l’on pense d’origine génétique.
    La présence d’un SJSR sévère impose un bilan sanguin (fer) et neurologique (maladie de Parkinson) pour dépister une éventuelle cause sous jacente, mais la plupart des cas sont dit idiopathique parce qu’on en connait pas la cause.
    Nb. Il ne faut pas confondre un authentique SJSR avec un syndrome de sevrage aux produit qui occasionnent une dépendance (comme l’alcool, les tranquillisants, les somnifères et certains médicaments contre la douleur).


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    Luminothérapie...

    L

  • Latence :
    Durée nécessaire avant l’apparition d’un phénomène.
    - La latence (ou délai) d’endormissement est abaissée en cas de pression de sommeil excessive .
    La moyenne des latences d’endormissement au cours de sieste multiple est un examen qui objective une plainte de somnolence (Cf. TILE).
    - La latence d’apparition du sommeil paradoxal (60 à 90 mn) est abaissée en cas de dépression sévère ou de privation importante de sommeil.
    (Nb. Un des signes de la narcolepsie-cataplexie est la survenue d’endormissement directement en SP, ce qui explique les hallucinations du sommeil (Cf.).
  • Long dormeur :
    Caractéristique somnologique d’une personne qui doit spontanément dormir plus que la moyenne (dans sa catégorie d’âge) sous peine de souffrir de somnolence excessive. Bien qu’il y ait une large variation du besoin individuel, la personne adulte a besoin d’une moyenne de 7 à 8 heures de sommeil chaque nuit.
    Les longs dormeurs doivent dormir un temps total quotidien supérieur de 25% par rapport à la norme (plus de 9h) pour pouvoir se réveiller spontanément en forme.

  • Luminothérapie :
    Forme de traitement médical qui utilise l’influence de la lumière sur le cerveau.
    La lumière du jour est directement éveillante. Elle améliore la résistance à la privation de sommeil et améliore les performances.
    Elle permet également d’influencer des rythmes chronobiologiques :
    - appliquée le soir, elle retarde la production de mélatonine et retarde le sommeil.
    - appliquée tôt le matin, elle avance l’heure d’endormissement en fin de journée.
    La luminothérapie artificielle utilise des ampoules ou des panneaux lumineux. Elle doit être assez puissante (ou prolongée) et posséder un spectre similaire à la lumière blanche du matin (beaucoup de vert et de bleu).
    Voir aussi "Chromothérapie".


    M

  • Matinal :
    Du latin matutinalis dérivé de matutinus (« relatif au petit matin »). Matuta est la déesse de l’aube chez les Romains.
    L’adjectif ancien "Matutinal" est utilisé en Anglais (adjectif : matutinal ; adverbe : matutinally).
  • Micro-sommeil :

    Période de quelques secondes où la personne semble éveillée alors que son attention est extrêmement abaissée et que son cerveau émet des ondes de sommeil.
    Les micro-sommeils font l’objet de recherche importante dans les domaines qui requièrent une attention soutenue (essentiellement dans le transport et l’armée).
    Ils peuvent survenir toutes les 100 minutes au cours d’une tâche monotone, et ce, même chez un sujet bien reposé. On ne connait pas de moyen fiable pour les prévenir totalement.
  • Micro-éveil (arousal) :
    Éveil cérébral au cours du sommeil, imperceptible par le dormeur.
    On appelle aussi micro-éveils les modifications brutales du niveau (du stade ou de la profondeur) du sommeil lent ou paradoxal (disparition des ondes lentes par exemple, ou réactivation du tonus musculaire).
  • Mélatonine :
    "Hormone de la nuit".
    Médiateur chimique secrété dans le cerveau (glande "pinéale" : "hypophyse cérébrale") par un petit groupe de cellules sous l’influence du jour.
    L’horloge interne se synchronise à partir de l’information lumineuse externe (depuis le noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus). La sécrétion nocturne de mélatonine est inhibée par l’exposition à la lumière.
    la courbe de la mélatonine nocturne est un marqueur objectif du chronotype (Cf.). Le pic maximal survient en début de nuit chez les "matinaux" et en fin de nuit chez les "couche-tard".
    Cette courbe est plate ou même inversée dans les situations de déphasages chronobiologique ou de fatigue chronique.
  • Matinal :
    Caractéristique somnologique de celui qui est en forme le matin mais souffre de somnolence précoce le soir.
    La "matinalité" ou au contraire, la "vespéralité" sont des caractéristiques du "Chronotype" (Cf.).
  • Morning-lag
    Mot emprunté à la littérature anglo-saxonne pour désigner l’ensemble des troubles consécutifs à une mauvaise gestion d’une dette de sommeil au cours d’une grasse matinée trop prolongée.
    NB, la période de sommeil interdit est très variable selon le chronotype des individus (du matin ou du soir ?).
    Comme le jetlag, le morning-lag peut entraîner un mouvement chaotique des deux balanciers de la Balance-du-sommeil et aboutir à une "vague scélérate somnicologique" (Cf.).
    la migraine qui survient, chaque année, au début des vacances est un exemple typique de morning-lag.
    La crise de spasmophilie du dimanche soir, après "la journée au lit pour récupérer " en est un autre car dans certaines conditions, une sieste intempestive ou inhabituelle peut aussi contribuer à désynchroniser le système.


    N

  • Narcolepsie-catalepsie : maladie de Gélineau :
    Pathologie de la régulation du sommeil rare caractérisée par trois sortes de symptômes : des attaques irrésistibles de sommeil sur fond de somnolence récurrente, des chutes par interruption du tonus musculaire (cataplexie), et des parasomnies à type de d’hallucination et de paralysies au cours du sommeil.
    Il existe des cas de narcolepsie sans crise de cataplexie.
    La maladie est marquée par un important déterminisme génétique (familial).
    • Somnolence diurne excessive (SDE) :
      Les accès de sommeil sont pluri-quotidiens. Ils sont de durée variable selon les circonstances dans lesquelles ils se produisent. Ils sont imprévisibles et très difficilement contrôlables. Ils connaissent des horaires électifs, dans l’heure suivant le lever, dans la deuxième partie de la matinée et en début d’après-midi. Ils sont rafraichissants, le sujet se réveille en forme après sa sieste (contrairement à l’hypersomnie où elle est suivie d’une sensation d’ivresse ou de confusion importante).

      Remarque : Cette somnolence se traduit aussi par des épisodes de confusion à type d’activité automatique, rangement d’objets dans des lieux insolites, paroles totalement en dehors du contexte, conduite d’un véhicule sur plusieurs kilomètres sans aucun souvenir du parcours effectué...
    • La Cataplexie est une abolition du tonus musculaire affectant un groupe de muscles :
      • muscles du visage (provoquant rictus et impossibilité d’articuler les mots)
      • muscles du cou, d’où la chute de la tête en avant ;
      • muscles extenseurs des jambes avec déverrouillage des genoux ;
      • la totalité des muscles, entraînant la chute cataplexique.

      Nb ; Le point le plus remarquable de ces cataplexies est leur déterminisme émotionnel. On peut les déclencher par une circonstance positive (rire, satisfaction), moins souvent par une circonstance négative (colère, déception).

    • Les hallucinations touchent tous les sens (vue, odorat, tact). L’hallucination le plus souvent rapportée donne l’impression de sentir la présence d’une personne inamicale. Cette sensation est si réelle qu’elle peut être effrayante (au point que certains sujets placent une arme dans le tiroir de leur table de nuit par exemple). On retrouve ce phénomène chez plus de la moitié des sujets (mais il peut aussi exister chez certains sujets normaux).
    • Les paralysies du sommeil sont une incapacité à mobiliser les muscles volontaires, survenant à l’endormissement ou au réveil et parfois accompagnée d’une hallucination. Le sujet ne peut ni bouger ni crier (il ne peut que mobiliser ses yeux).
    • Les troubles de l’architecture du sommeil sont caractéristiques de la maladie. Le sujet s’endort rapidement après le coucher mais son sommeil est fragmenté par des éveils et des parasomnies associées à une activité onirique (rêves) profuse, voire des troubles du comportement en sommeil paradoxal (Cf.TCSP ), au cours desquels il est susceptible de se comporter comme s’il était en train de vivre son rêve.
      Lors des enregistrements on observe, de façon typique, des endormissements directement en sommeil paradoxal, alors que le sommeil normal présente une latence du SP d’au moins 60 minutes.
  • Néologisme :
    Mot nouveau, ou pris dans une acception nouvelle.
    Le site "sommeil et médecine générale" a eu besoin d’inventer des mots nouveaux (dont somnicament ou somnicologie) dont la définition fait l’objet d’un article spécifique :"Néologismes pour Smg".
  • Neurodystonique :
    Trouble en rapport avec un état de déséquilibre du Système Nerveux Automatique (SNA).
    Selon notre hypothèse "somno-somatique" (Cf.), toute perturbation qualitative du sommeil (d’origine chronobiologique) peut se traduire par des troubles fonctionnels neurodystoniques.
    Ces troubles peuvent affecter tous les organes automatiques (muscles du rachis, intestin, système cardio-vasculaire, cerveau...). Citons parmi les plus fréquents les lombalgies et les torticolis, l’intestin irritable, les migraines et certains vertiges, ou les palpitations et les douleurs d’allure cardiaque (Cf ).
  • Neurotrope :
    Ce dit d’une molécule qui présente une forte affinité pour les graisses (ils sont lipophiles) et qui s’accumule donc particulièrement dans le système nerveux où leur concentration atteint une valeur très supérieure à celle du plasma.
    La durée d’action des neurotropes est donc toujours plus longue que ne le laisse supposer leur vitesse d’élimination du sang (Cf. demi-vie).
  • Nocebo :
    L’effet nocebo (pour nuire) est l’inverse de l’effet placebo (pour plaire).
    Il se produit lorsqu’on observe des événements indésirables occasionnés par la prise d’un produit inerte ressenti comme nuisible par son utilisateur (et/ou son prescripteur).
    "Toutes les données collectées convergent pour montrer que les événements indésirables liés à la prise de placebo
    sont systématiquement liées à un niveau élevé d’anxiété chez les sujets." (Neuropsychiatrie : Tendances et Débats 1998 ; 2 : 40).
  • Noyau dur du sommeil "gore sleep" :
    Le "gore sleep" correspond à la durée minimale du sommeil au dessous de laquelle le sujet ne parvient pas durablement à rester performant.
    C’est, pour le système nerveux, le "minimum syndical".
    Il correspond à la durée cumulée du sommeil lent et du sommeil paradoxal au cours de la nuit. Cette durée correspond à environ 50% du temps total de sommeil normal.
    Les privations de sommeil se traduisent par rattrapage de la totalité du "gore sleep" perdu alors que les 50% restant de sommeil léger ne le sont pas.
  • Noyau suprachiasmatique :

    C’est la petite zone du cerveau (dans l’hypothalamus) qui contient l’horloge biologique.
    Il se situe sur le trajet des nerfs optiques (le "chiasma") et reçoit des informations directement issues de "photo-récepteurs" répartis au fond de l’œil (cellules spécifiques de la rétine).
  • Nycthéméral : (de Nuktos - Nyx : la nuit ; et hêmera : le jour).
    Terme médical utilisé pour désigner la durée d’un "jour plus une nuit". En pratique, il correspond à un cycle biologique de 24 heures comprenant chez la plupart des espèces une période de veille et une période de sommeil.
    La caractéristiques des étres vivants diurne est de dormir durant la partie nocturne du nycthémère. Les humains sont programmés pour être diurnes.

    On distingue ainsi différents chronotypes

  • Nycthémère :
    Période de temps qui correspond à un jour et une nuit (en dehors des régions polaires).
    Le rythme circadien de la température du corps par exemple, est un rythme nycthéméral parce qu’il varie selon le même rythme que celui de l’alternance du jour et de la nuit.
    On sait que le réglage de ce rythme est génétiquement programmé ce qui distingue les personnes du matin, en avance sur le nycthémère ou du soir lorsqu’elles sont en retard.
    Certains sujets insomniaques souffrent d’un rythme de sommeil plus long, dit hypernycthéméral. S’ils se réveillent spontanément le matin, contrairement aux gens "normaux", ils n’ont pas sommeil le soir, et se décalent ainsi un peu plus chaque jour par rapport au nycthémère.


    O

  • Oligothérapie :
    Désigne une pratique thérapeutique fondée sur l’apport alimentaire d’élément minéraux nécessaires à l’organisme en quantité très faible.
    En médecine du sommeil, on évoque souvent le Lithium pour ses soit-disantes propriétés régulatrices. Il est utilisé comme "modificateur de terrain", en particulier en cas de nervosité ou de troubles légers du sommeil (malgré l’absence d’effet "spécifiquement démontré").
    Le caractère essentiel de ce métal pour l’alimentation humaine n’est absolument pas établi (contrairement à d’autres oligoéléments) et son utilisation thérapeutique relève, selon nous, des patamédecines (Cf.).
    À l’instar de tous les remèdes illusoires, La foi qui guérit ( la "faith-healing", chère à Charcot et à Freud), semble donner des résultats mais cela n’aide pas le mauvais dormeur à comprendre les mécanismes chronobiologiques indispensables à une guérison définitive. Selon nous, cela contribue, au contraire, à encourager la consommation des somnifère.
  • Onde cérébrale :
    Activité électrique spontanée du cerveau, étudiée par l’électroencéphalographie (EEG).
  • Ondes Delta :
    Ondes cérébrales de grande amplitude émises avec une fréquence de 1 à 3 hertz (cycle/s) qui émanent de la partie avant du cerveau durant le sommeil lent profond.
  • Ontogénèse du sommeil :
    Décrit les transformations structurelles du sommeil depuis la conception et jusqu’à la maturité et la sénescence (Selon les mots de Haeckel (1874) : « L’ontogenèse résume la phylogenèse ! » L’ontogenèse étant le développement embryonnaire et la phylogenèse l’histoire évolutive. ...
    Le principe (fondé sur des dessins truqués) a été rapidement rejeté, mais l’idée d’ancêtre commun qui en était résultée reste admise.
  • "Organiciser" :
    Néologisme qui signifie : établir un diagnostic "lésionnel" en face d’une pathologie fonctionnelle mal comprise en rapport avec un sommeil inefficace.
    Par exemple : le fait de mettre en cause le responsabilité d’un manque de magnésium présumé pour expliquer les symptômes de la spasmophilie (on sait depuis 1989 qu’il n’en est rien).
    Le malade qui pense que ses troubles sont dus à une maladie organique est un "Pseudo vrai malade".
    La situation est inverse en cas de "psychiatrisation" ou c’est alors un "Pseudo faux malade".


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    Montage des électrodes pour polysomnographie,

    P-Q

  • Parasomnie :
    Troubles du comportement en rapport avec un déficit des circuits du système d’éveil au cours du sommeil.
    Le somnambulisme, le bruxisme, les hallucinations du sommeil, l’énurésie, les catathrénies, les terreurs nocturnes, les ivresses (ou confusion) du réveil (Sd Elpénor), sont des parasomnies.
    NB : Les maladies qui concernent le sommeil sont classées dans deux groupes : les parasomnies et les dyssomnies (Cf.).
  • Paralysie de sommeil :
    Incapacité provisoire de parler ou se déplacer qui survient lors de phases d’éveil dissociés au moment de l’endormissement ou au cours d’un éveil intra-sommeil. Elle se produit normalement à l’occasion d’une irruption d’éveil dissocié pendant le sommeil paradoxal. Le sujet est donc parfaitement lucide et conscient de ce qui lui arrive.
    Ce phénomène est très angoissant, d’autant qu’il est souvent associé à des hallucinations du sommeil (Cf.).
  • Patamédecine :
    Mot créé en référence à la Pataphysique d’Alfred Jarry (la science des solutions imaginaires).
    (Le terme semble avoir été inventé par le Pr Marcel Francis Khan, pour dénoncer "l’envahissement de l’irrationnel " (ce qui, en 1996, lui a coûté un blâme pour manquement à la solidarité médicale).
    Approche biaisée de la médecine dont les résultats parfois spectaculaires mais toujours éphémères, reposent sur la qualité de la relation de soin (suggestion) et sur le fait que l’immense majorité (90%) des troubles fonctionnels guérissent spontanément.
    - Les dilutions illusoires que sous tendent l’homéopathie, en sont un exemple emblématique.
    - La "compréhension" des maladies à partir de désordres "d’énergies Yin-Yang" mis au goût du jour par la mode orientale de l’acupuncture pourrait bien, en être une autre.
    Il faut savoir que le Grand Hippocrate lui même enseignait que le "mensonge thérapeutique" est légitime (à condition toutefois de ne pas nuire au malade), ce qui soulève bien des questions sur la la place du placebo dans la relation de soin.
    Ainsi, de nombreuses formes de patamédecines sont représentées en France au sein de l’Ordre des médecins, où il est interdit par la loi (le code de déontologie médicale) de les critiquer ouvertement.
    Ouvrir un excellent lien externe sur les patamédecines.
  • Phobie du sommeil :
    Crainte du coucher ou de l’endormissement.
    Volontiers rangée dans la catégorie des troubles anxieux, cette peur est parfois consécutive à des parasomnies extrêmement angoissantes comme les paralysies avec hallucinations ou les cauchemars répétitifs.
  • Phylogénie du sommeil :
    Étude des phénomènes lié a l’apparition et à la transformation des états de sommeil au cours de l’évolution des espèces vivantes.
  • Placebo :
    Effet placebo, du latin "pour plaire" (comme lavabo : pour se laver), où le remède (dénué de tout effet physicochimique démontrable) est destiné à soigner le sujet en satisfaisant uniquement au besoin de lui "faire plaisir".
    Mais il est incontestable que ces produits chimiquement inertes sont "psychologiquement" actifs pour peu qu’on prenne la peine de les présenter de manière avantageuses.
    La définition du paradoxe que représente le médicament placébo est récente (Turner, 1954) et soulève beaucoup de questions sur l’intérêt du mensonge thérapeutique, puisque son effet dépend de la croyance que le patient porte au médecin et à sa technique.
    Le plaisir étant, selon nous, un somnicament puissant, on peut comprendre leur efficacité thérapeutique.
    « Ce n’est pas le remède qui soigne, c’est la main qui le donne ».
  • Photopériode :

    Période de temps constituée d’un cycle lumière/obscurité (ou jour/nuit).
    En dehors des régions polaire, la photopériode correspond au nycthémère.
  • Poïkilotherme :
    Le contraire d’homéotherme.
    Se dit des animaux improprement appelés à sang froid, dont la température interne subit les mêmes variations que celles du milieu ambiant.
  • Polysomnographie (PSG) :
    Enregistrement des paramètres permettant une analyse détaillée du sommeil et de ses pathologies. C’est l’examen de référence (Le "Gold standard" des Anglo-saxons).
    Étude diagnostique du sommeil par l’enregistrement simultané de plusieurs paramètres physiologiques. On enregistre au minimum les trois paramètres essentiels au "scorage" des stades de sommeil (Ondes cérébrales, tonus musculaire de base et mouvements oculaires) ainsi que la fréquence cardiaque et les mouvements, le flux et le bruit de la respiration.
    L’analyse du tracé ainsi obtenu est utile pour déterminer l’absence ou la présence d’un trouble spécifique du sommeil ou dans le cadre d’une plainte de somnolence.
    La PSG est un examen rarement indiqué pour insomnie où il n’apporte, par définition, rien de plus.
    L’étude du sommeil s’effectue en général dans des centres du sommeil où il est possible (contrairement aux enregistrements ambulatoires), d’ajouter des moyens complémentaires comme la vidéo infrarouge, Un Eeg plus complet (à la recherche d’épilepsie), des capteurs de mouvement ou de positions, ou une sonde de pression intrathoracique.
  • "Psychiatriser" :
    Néologisme qui signifie établir un diagnostic "psychiatrique" en face d’une pathologie fonctionnelle (mal comprise) en fait, en rapport avec un sommeil inefficace.
    C’est, par exemple, le fait de mettre en avant le diagnostic de dépression pour expliquer les symptômes de la smasmophilie.
    Le malade qui pense que ses troubles sont dus à un trouble psychologique (anxieux ou pire, dépressif) est un "Pseudo faux malade". On lui dit que "c’est dans la tête" alors qu’il ne va pas bien.
    La situation est inverse dans le cas du "Pseudo vrai malade". (Cf)
  • Psychosomatique :
    Le terme "psychosomatique" aurait été utilisé pour la première fois au début du XIXe siècle par le psychiatre allemand Johann Heinroth (1773-1843) pour désigner ces maladies que l’on considère aujourd’hui en rapport avec des conflits d’ordre psychique.
    Il n’a pas été le premier à se pencher sur le concept :
    - Antoine Le Camus (Paris 12 avril 1722 / Paris 3 janvier 1772) : "Médecine de l’esprit, où l’on traite des dispositions et des causes physiques qui, en conséquence de l’union de l’âme avec le corps, influent sur les opérations de l’esprit et des moyens de maintenir ces opérations dans un bon état, ou de les corriger lorsqu’elles sont viciées" (1753).

    - Jean Martin Charcot : "... des cas dont la guérison n’exige aucune autre intervention que cette puissance que possède l’esprit sur le corps." (La foi qui guérit -la "faith-healing"- Jean Martin Charcot ; Éd. Félix Alcan, Paris, 1897).

    - S Freud « L’interprétation des rêves est la via régia, la voie royale, menant à la connaissance de l’inconscient dans la vie psychique. » (La clée des songes -"Die Traumdeutung"- l9OO).

    Nda : De notre point de vue, la conception psycho-somatique des troubles fonctionnels est réductrice car elle ne tient pas compte des connaissances récente sur le rôle du sommeil. Nous préférons promouvoir le néologisme de pathologie somnosomatique.


    R

  • Rebond de sommeil :
    Augmentation de la durée du sommeil, observé apres une privation de sommeil, et traduisant un mécanisme de compensation selon le principe de "l’homéostasie".
    Ce sommeil de rebond est surtout marqué par sa richesse en ondes lentes et en sommeil paradoxal, qui survient au dépend du stade 2 (qui ne semble donc pas totalement indispensable).
    Chaque type de sommeil (lent ou paradoxal) obéit au principe du rebond de récupération.
  • REM : Rapid Eyes Movements.
    La découverte (par serendipidité) en 1953 (par Eugène Aserinsky et Nathaniel Kleitman) de la présence de mouvements brusque des yeux se reproduisant par périodes régulières au cours du sommeil a été à l’origine de la médecine du sommeil moderne. Ils baptisèrent ce nouveau stade du sommeil "Remsleep" : littéralement : sommeil avec les yeux qui bougent rapidement.
    Ces secousses des muscles oculomoteurs ne se produisent jamais au cours du sommeil "lent" que les Anglo saxons nomment donc "Non Rem sleep" par opposition au sommeil de "REM".
    Cette découverte suscite l’intérêt immédiat du Pr William Dement (neurologue bien nommé de la célèbre université de Stanfort).
    En 1956, le Pr Michel Jouvet à Lyon développe les connaissances sur les mécanismes du "Remsleep" qu’il baptise "sommeil paradoxal" pour le distinguer du sommeil "lent" dont il montre qu’ils n’ont rien en commun sur le plan physiologique.
    Pour schématiser :
    • Le sommeil lent correspond à un stade physiologique "d’éveil très ralenti" permettant la constitution de réserves énergétiques : Le SL "repose le cerveau"...
    • Le sommeil paradoxal est un bouleversement physiologique total où le cerveau se déconnecte du reste du corps afin de pouvoir effectuer pour son propre compte un travail intense d’étalonnage général des systèmes de régulation : Le SP "prédispose le cerveau"...
  • Retard de phase : Cf Insomnie par syndrome de retard de phase
    L’un des trois grand troubles du rythme circadien. Ici, l’horloge interne est "en retard " par rapport au lever du soleil. Le besoin de dormir survient deux à trois heures après l’heure souhaitée comme compatible avec l’heure du réveil imposé par la société. Cela occasionne des difficultés au réveil et une dette de sommeil.
    En "horaire libre" (en vacances), le sujet se trouve en forme en dormant entre 02-04h et 10h ou midi, ce qui correspond à la durée moyenne normale du sommeil.
  • Ronflement :
    C’est un bruit produit par la respiration (le plus souvent inspiratoire) pendant le sommeil, dû à la vibration des parties molles de l’arrière gorge. Quarante-cinq pour cent d’adultes normaux ronflent au moins de temps en temps, et 25 pour cent sont les ronfleurs habituels. Le ronflement est plus fréquent chez les hommes et les personnes de poids excessif, et il empire habituellement avec l’âge.
    Les ronfleurs peuvent développer des pathologies en rapport avec les apnées du sommeil. Même sans véritables apnées, le ronflement a été identifié comme facteur favorisant les maladies cadiaques et le diabète.
    Lorsqu’il est permanent, le ronflement est toujours anormal chez l’enfant
  • Rythmes biologiques :
    Nb : à ne pas confondre avec les "biorythmes" qui appartiennent plus selon nous au domaine des gogothérapies (Cf.).

    Rythme ultradien : qui se produit plusieurs fois par jour.
    Rythme infradien : Supérieur à 28 heures : qui se produit avec une fréquence de quelques jours à plusieurs mois ou années.

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    Sommeil

    S

  • Sablier homéostasique :
    Un des deux balanciers qui participent au mouvement alternatif de la balance du sommeil.
    Le sablier homéostasique traduit le processus homéostatique qui module la pression de sommeil ou d’éveil proportionnellement à la période de temps qui précède. Ainsi, la sieste et les micro-sommeils contribuent au maintien de l’insomnie nocturne tandis que le travail (ou les loisirs) trop nocturne s’accompagne souvent de somnolence diurne.
    Voir aussi sablier "Circadien".
  • SARVAS :
    Syndrome d’augmentation des résistances des voies aériennes supérieures.
    Forme plus discrète du syndrome d’apnée du sommeil, tenu comme responsable de somnolence diurne et de complications métaboliques malgré l’absence d’interruption totale de la respiration (apnée).
    Le diagnostic est posé par l’enregistrement de dépressions intra- oesophagiennes excessives (au moyen d’une petite sonde dans l’œsophage) au cours du sommeil et qui traduisent des efforts inspiratoires excessifs.
  • Sédatifs :
    Substance qui exerce une action dépressive sur le cerveau.
    Produits chimiques tendant à calmer et à réduire l’excitation ou l’angoisse chez les personnes réputées "trop nerveuses".

    À faible dose il sont des-inhibiteurs et "anxiolytiques", ( ils "mettent de l’huile" dans les relations sociales car ils réduisent la timidité, l’angoisse ou la colère).
    À plus forte dose, ils donnent l’apparence de favoriser le sommeil et, en tous les cas, réduisent chez le mauvais dormeur, la peur par anticipation d’un échec éventuel.
    Si l’effet dépresseur est plus puissant que les systèmes produisant l’éveil, ils induisent un état de sommeil apparent et sont alors appelés "somnifères".
    Les principaux médicaments utilisés pour leurs effets sédatifs incluent des antihistaminiques, les benzodiazépines, et les neuroleptiques.
    L’alcool et certaines plantes sont également connus et utilisés depuis le début de l’humanité pour leurs effets sédatifs mais leurs inconvénients sont toujours supérieurs à leur avantages.
  • Sérendipidité :
    Un joli anglicisme pour désigner le fait de faire une découverte formidable alors qu’on était à la recherche de tout autre chose.
    On raconte, par exemple, que la découverte des signaux du sommeil paradoxal sont dûs au hasard et à la curiosité d’un jeune étudiant, Eugène Aserinsky, qui crut tout d’abord à un défaut technique de l’appareil détecteur de mensonge qu’il utilisa pour explorer le sommeil de son fils afin de vérifier si les secousses oculaires qu’il avait observées chez le nourrisson se produisaient chez l’enfant plus grand. Les signaux d’éveil qu’il enregistra lui parurent tellement paradoxaux qu’il faillit conclure à une panne de l’appareil.
    À cause de cette découverte faite en 1953, Aserinsky et son patron Nathaniel Kleitman sont considérés comme les pionniers fondateurs de la recherche moderne sur le sommeil.
  • Seuil d’éveil :

    C’est un paramètre expérimental qui estime la profondeur du sommeil en mesurant l’intensité d’un stimulus capable de réveiller un dormeur. Le seuil d’éveil est très haut quelques instants après l’endormissement, et s’abaisse naturellement tout au long de la nuit. C’est sur ces bases que nos grand-mères croyaient que le sommeil d’avant minuit comptait double.
  • Sexsomnie :
    Une forme de parasomnie à connotation sexuelle.
    -soit la personne commet un délit sexuel à l’occasion d’un état de sommeil dissocié (Le viol somnambulique est reconnu par la jurisprudence avec acquittement de l’accusé).
    - soit son comportement est interprété comme un attentat aux mœurs par l’entourage (Cf Catathrénie, sd de Kleine-Levin par exemple).
  • Sieste :
    « Sieste : temps que l’on donne au sommeil, pendant la plus chaude partie du jour... » (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1863-1872).
    Période courte de sommeil survenant en général à distance, en contrepoint, et en complément de la période principale de sommeil.
    Épisode de sommeil intentionnel, survenant de préférence en début d’après-midi, moment physiologiquement propice à l’endormissement (en relation avec la baisse cyclique de la température corporelle).
    La sieste est un somnicament à utiliser avec précaution. En général, elle doit toujours être courte et circonstanciée.
    Il existe plusieurs type de sieste selon sa durée et les circonstances de sa survenue. "lire attentivement la notice...".
  • Sommeil :
    Suspension périodique normale et réversible de la conscience pendant laquelle les réserves d’énergie du cerveau sont reconstituées.
    Le sommeil n’est pas un événement passif, mais plutôt un processus dynamique impliquant des variation physiologiques importantes durant une longue période de temps (environ un quart de la vie).
    On étudie le sommeil en mesurant les changements électriques à la surface du cerveau (Cf électroencéphalogramme (EEG) et sur certains muscles du visage (mouvements des yeux et tonus musculaire).
    En pratique, des électrodes sont placées symétriquement sur le cuir chevelu pour y mesurer les variations électriques qui résultent de l’activité (synchronisée) d’un grand nombre de synapses (raccordements de nerf) dans les couches externes du cerveau (cortex cérébral).
    Les tracés obtenus par l’EEG s’appellent les ondes cérébrales et sont classifiées selon leur fréquence : On enregistre des ondes rapides et fines durant l’éveil et le sommeil dit "paradoxal", alors que durant le sommeil dit "lent", elles sont plus lentes et plus amples. (Cf. Iconographie du sommeil).
  • Sommeil lent :
    Un des deux types de sommeil, qui constitue 75-80% de la durée totale du sommeil. Caractérisé par des ondes cérébrales plus lentes et plus grandes que celles émises durant l’activité d’éveil, et par la persistance (au moins partielle) du tonus musculaire de base.
    selon la densité en ondes lentes observé sur le tracé , on distingue deux "niveaux" de sommeil lent : le "Profond" et le "léger".
  • Sommeil lent léger :

    Terme utilisé pour désigner les stades 1 et 2 du sommeil lent caractérisés par un ralentissement du tracé et la présence de "grapho-éléments" caractéristiques du sommeil .
    Le sommeil léger occupe souvent plus de 50% de la durée totale du sommeil. Ce stade de sommeil lent peu riche en ondes lentes, pourrait être une sorte de sommeil de réserve, destiné à compenser les éventuelles dettes de sommeil comme le montre le sommeil de "rebond" .
    Au cours du sommeil lent léger, le dormeur conserve un certaine conscience de son environnement et peut être réveillé facilement (et parfois, n’a pas la conscience de dormir déjà).
    Les globes oculaires effectuent des mouvements lents très caractéristiques (sous les paupières fermées) et le tonus des muscle s’abaisse progressivement (en position assise, la tête tombe progressivement sur le thorax).
    Les gens qu’on réveille en sommeil léger stade 1, se rappellent souvent d’images visuelles fragmentées. C’est également à ce stade de transition entre l’éveil et le sommeil que l’on ressent parfois des contractions soudaines de certains muscles appelées "sursaut d’endormissement" (Cf). Ces impressions fugaces sont souvent associées à une sensation de chute ou d’électricité.
  • Sommeil profond :
    Se rapporte aux stades 3 et 4 du sommeil lent (non paradoxal), caractérisés par la présence d’ondes lentes sur la majeur partie du tracé électro-encéphalographique, par opposition au sommeil lent léger (stade 1 et 2) qui en contient moins de 25%.

  • Sommeil paradoxal :
    Période de sommeil caractérisé par une très grande activité cérébrale qui contraste avec une abolition totale du tonus musculaire de base et une instabilité des constantes physiologiques (tension artérielle, fréquence cardiaque, respiratoire, température).
    La présence de mouvements oculaires rapides est une caractéristique qui permet de la distinguer du sommeil lent.
    On note également une érection réflexe (automatique) à chaque période de SP.
    Le SP se reproduit cycliquement plusieurs fois au cours d’une nuit de sommeil normale, et constitue, au total, environ 20% du sommeil chez l’adulte (mais beaucoup plus chez le nourrisson).
    La proportion de SP augmente à chaque cycle de sommeil au cours de la nuit. Dans le premier cycle, il peut n’être que de quelques secondes tandis que dans les derniers cycles ils peut durer plus d’une heure.
    La plupart des rêves se produisent au cours du SP, ce qui explique que l’on se souvienne de ses rêves le plus souvent au matin.
    Le SP est particulier par le fait qu’il correspond à une sorte de "mise en roue libre" de la quasi totalité des grandes fonctions autorégulees de l’organisme. Le rythme respiratoire ou cardiaque devient irrégulier (contrairement au sommeil lent). La température du corps est instable (perte de la capacité réflexe à frissonner ou à transpirer) et peut dériver vers celle du milieux ambiant (risque d’hypothermie en cas de froid intense).
    Voir aussi REM.
  • Sommeil uni-hémisphérique :
    Un type de sommeil dans lequel une moitié du cerveau est endormie tandis que l’autre reste éveillée. Ce phénomène est observé durant les vols d’oiseaux migrateurs et chez certains mammifères aquatiques (comme des dauphins et des marsouins).
  • Somnambulisme :
    Une parasomnie (Cf.) où la personne sort de son lit et se déplace tout en restant endormie.
    Se produit typiquement dans le premier tiers de la nuit, pendant le sommeil profond (stade 3 et 4).
    Ce trouble généralement bénin du sommeil affecte un adulte sur dix au moins une fois dans sa vie, mais il est très commun chez l’enfant entre 4 et 12 ans parce que le sommeil est très profond à cet âge.
    Les études récentes montrent qu’il est favorisé par la privation de sommeil.
    On parle de somnambulisme accidentogène lorsque il se produit une blessure (syndrome d’Elpénor), et de somnambulisme délictueux s’il occasionne un délit (Cf sexsomnies).
  • Somnifères : (de Somnos le Dieu Latin du sommeil).
    Littéralement : médicaments qui favorisent ou provoquent le sommeil.
    En réalité, le terme est impropre car il n’existe pas de véritable inducteur de sommeil. L’effet des somnifères actuels consiste simplement à provoquer une perte (plus ou moins profonde) de la conscience.
    Voir aussi hypnotique...
  • Somniloquie :
    Le fait de tenir des propos ou des sons de manière inconsciente pendant le sommeil. La personne ne garde aucun souvenir d’avoir parlé. (Nb à ne pas confondre avec les catathrénies).
    L’enregistrement polysomnographique du sommeil montre que les épisodes de somniloquie peuvent se produire dans n’importe lequel des stades de sommeil. (Cela montre qu’il peut exister des rêves en sommeil lent).
    Comme pour toutes les parasomnies, il existe des éléments favorisants :

    * association possible avec des troubles médicaux tels que les maladies fébriles (fièvre) ;

    * association possible avec d’autres troubles du sommeil tels que le somnambulisme, le syndrome obstructif d’apnée du sommeil etc...

    * association possible avec des désordres psychiatriques tels que les troubles anxieux.
  • Somnolence :
    Disposition naturelle au sommeil.
    Propension à s’endormir dès lors que les conditions matérielles le permettent (sécurité et confort), et que cesse la volonté de rester éveillé.
    Nb. La somnolence est le contraire de l’insomnie.
  • Somnolence diurne excessive : ("SDE")
    Sensation subjective de difficulté à rester éveillé, accompagné d’un passage en sommeil dès que l’individu n’est plus stimulé ou cesse ses activités.
    Sentiment d’un sujet qui trouve difficile de se maintenir éveillé et tombe endormi dès qu’il n’est pas activement stimulé.
    La SDE suggère la présence d’un trouble du sommeil significatif.
    NB. La SDE est une sensation très distincte de la fatigue.(Cf.).
  • Stress :
    "Toute réponse de l’organisme consécutive à toute demande ou
    sollicitation exercée sur cet organisme
    " (H. Selye 1936 dans "Nature" - A syndrome produced by diverse nocuous agents -).
    Depuis les travaux de Lazarus & Folkman (Psychological stress and the coping process, 1966, New York), le stress est défini comme « une relation particulière entre la personne et son environnement évalué par la personne comme excédant ses capacités et mettant en danger son bien-être ». Ainsi, le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception d’une contraintes imposée par l’environnement et la perception des moyens d’y faire face.
    Dans le langage courant, on évoque le "stress" en présence de troubles physiques et psychiques en relation avec des évènements de vie difficiles.
    Selon notre éclairage sur le sommeil, ce type de définition "fourre-tout" sous-estime le rôle causal de la fatigue (Voir "hyposommeil").
  • Sursaut du sommeil (hypnic jerk) :

    Contraction d’un groupe musculaire comme sous l’effet du passage d’une décharge électrique qui survient au moment de l’endormissement.
  • Syndrome d’Apnée du Sommeil : (SAS)
    L’ensemble des troubles provoqués par la présence d’apnée trop nombreuses ou trop prolongées, au cours du sommeil.
    Ce syndrome associe des signes de somnolence diurne (risque d’accident de la circulation) et des troubles métaboliques (diabète, obésité) et cardiovasculaires (hypertension, infarctus).
    Les critères de diagnostic actuels retiennent comme pathologique la présence de plus de 10 apnées par heure, et/ou par une baisse significative du taux d’oxygène sanguin. On tient également compte du nombre de réactions d’éveil (microéveils imperceptibles) responsables de la somnolence diurne.
    L’analyse automatisée de la respiration au cours du sommeil est un examen simple à effectuer à l’aide d’un appareil à polygraphie. Il peut s’effectuer en ambulatoire (à domicile).
    Dans certain cas, on doit effectuer un enregistrement polysomnographie du sommeil, avec mesure des pressions respiratoire (sonde œsophagienne), pour dépister les troubles respiratoires plus frustes (Cf. Sarvas), mais qui peuvent avoir des conséquences aussi sévère que le SAS.


    T

  • Terreurs nocturne :
    Éveil dissocié au cours du sommeil lent profond, accompagné d’un état de peur inexpliqué, très fréquent chez l’enfant avant 8 ans (25%).
    Si on réveille le sujet, il n’est pas capable d’expliquer les raisons de sa terreur et n’en garde aucun souvenir le lendemain (contrairement aux rêves).
    Les terreurs nocturnes sont des équivalents du somnambulisme. Comme la plupart des parasomnies en sommeil lent, elles disparaissent spontanément à l’adolescence et ne nécessitent en général pas de traitement.
    Elles peuvent persister chez l’adulte (1%).
  • Thalamus :

    Une région très active de la base du cerveau se composant de deux grandes structures ovoïdes.
    Il recouvre l’hypo-thalamus qui est le siège de l’horloge interne qui reçoit les informations lumineuses (Noyau suprachiasmatique des nerfs optiques).
    Il agit en tant que station de relais centrale entre les nerfs sensoriels périphériques et le cortex cérébral.
  • TILE : Test itératif de latence d’endormissement ;
    Mesure des latences d’endormissement au cours de cinq tentatives successives de sieste dans la journée (toutes les deux heures).
    La moyenne des 5 résultats donne une estimation assez fiable du niveau de vigilance ou de somnolence diurne.
  • Thermorégulation :

    le processus de régulation de la température corporelle qui oscille autour d’une limite stable chez les animaux "homéothermes".
    Les mécanismes de la thermorégulation agissent pour faire varier cette température selon un rythme circadien, avec un minimum (36.5°) dans la nuit et un maximum de 37.5 en fin de journée.
    La mélatonine apparait comme le médiateur principal de cette régulation cyclique.
    La perturbation de ce rythme se traduit par des sensations anormales de frilosité ou de transpiration qui peuvent témoigner d’un trouble chronobiologique du sommeil.
  • Thermothérapie :
    Utilisation de moyens naturels destinés à agir sur le rythme circadien (sur 24h) de la température du corps.
    - pour augmenter la température, on peut consommer une boisson chaude, les sauna-hamam et la couverture chauffante.
    La pratique d’une activité physique (le sport ) est la meilleure façon d’augmenter la chaleur du corps et l’éveil.

    - pour la faire baisser on peut se découvrir, marcher pied nus, prendre une douche ou une petit bain, boire quelque chose de bien frais ou allumer la climatisation. La prise de médicaments (comme le paracétamol) dans le but d’influencer la baisse de la température le soir, peut aider le sujet à mieux comprendre comment réunir toutes les conditions favorables au sommeil.

  • Tolérance :
    Se dit d’un produit actif (drogue ou médicament) dont l’effet s’estompe au cours du temps, ce qui conduit le plus souvent à une augmentation des doses. C’est ce qui fait qu’un sujet alcoolique peut supporter des doses très fortes (on dit qu’il tient bien l’alcool).
    Dans le contexte des somnifères ou des tranquillisants, il est établi que l’effet initial ne se prolonge pas au delà de quelques semaines.
    Les enregistrements montrent que le bénéfice initial obtenu sur les délais d’endormissement ou la durée du sommeil disparaissent après 4 semaines.
    Ces études sont rarement publiées au prétexte que la durée légale de prescription est limitée, en France, à 4 semaines seulement. Cette situation révèle une formidable hypocrisie puisque l’utilisation de ces produit se poursuit toujours bien au delà.
  • Trouble du comportement de sommeil paradoxal : (TCSP).
    Perturbation assez peu fréquente du sommeil dans lequel le dormeur se comporte (souvent violemment) comme s’il vivait le contenu de ses rêves.
    Les TCSP correspondent à une anomalie de la paralysie qui accompagne physiologiquement les périodes de sommeil paradoxal.
    C’est parfois (50% des cas) un signe précurseur de la maladie de Parkinson (ou d’une autre maladie du cerveau) qui se révèlera parfois plusieurs années plus tard.
    Il est parfois difficile de faire la différence avec certaines formes de somnambulisme complexe (comme ceux qu’on observe sous l’effet des somnifères de nouvelle génération).
    Contrairement au somnmabulisme, le TCSP est très rare chez le sujet jeune.
  • Troubles du rythme circadien :

    Désordres physiologiques liés à la dé-synchronisation du sommeil par rapport au cycle jour-nuit.
    Certains de ces désordres sont influencés par la synchronisation de la période de sommeil qui est sous la commande de l’individu (par exemple, travail par équipes ou changement de fuseau horaire en avion).
    D’autres résultent de perturbations inhérentes à l’horloge interne, comme, par exemple, les différentes formes de décalage de phase.


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    Zeitgeber

    U V W X Y Z

  • Ultradien :
    Rythme biologique (Cf.) Une périodicité de moins de 24 heures : plus court que 20h.
    La longueur d’un cycle de sommeil chez l’homme reflète un rythme ultradien d’environ 90 à 100 minutes.
    Ce rythme persiste tout au long de la journée. Il se traduit par des fluctuations de la vigilance (on enregistre des microsommeils), et ce devrait être le rythme des récréations.
  • Uvulo-palato-pharyngo-plastie : (UPPP)
    Une opération sur la gorge proposée pour le traitement de certains ronflements sévères. Elle consiste à l’ablation de certaines structures de la partie postérieure de la gorge et du palais (la luette ou les amygdales).
    De nos jours, cette opération n’a guère d’indication dans le traitement des apnées car elle s’avère décevante dans 50% des cas.
    Elle tend à être remplacée par des méthodes (thermique ou ultrasoniques) destinées à rigidifier les tissus en cause dans le ronflement.
    De notre point de vue, ces techniques chirurgicales ne doivent être pratiquées qu’avec la plus grande circonspection.
  • Vagues scélérates somnicologiques
    En navigation maritime (Cf. Iframer), désigne un phénomène marin inexpliqué et longtemps statistiquement ignoré, mais aux conséquences très graves, qui aboutit à la constitution de manière imprévisible, de vagues océaniques colossales qui peuvent atteindre la hauteur d’un immeuble de dix étage. Personne ne sait d’où elles viennent ni comment elles se forment et les scientifiques ont longtemps doutés de la réalité de leur existence. De nos jours, alors qu’elles ne devraient se produire que tous les 1000 ans, il s’avère qu’elles sont bien plus fréquentes et présentent donc une menace terrible et imparable pour les navires.
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    Vague scélérate !


    En "somnicologie" (Cf.), ce concept permet de comprendre le caractère imprévisible, capricieux et très invalidant des troubles fonctionnels neurodystoniques (comme la migraine, le torticolis, le lumbago, etc...) qui surviennent à distance d’un à-coup de sommeil.
    Selon nous, certaines siestes ou grasses matinées inopportunes peuvent s’avérer "fatales" pour l’efficacité du sommeil.
    Nous appelons "syndrome d’hyposommeil" l’ensemble des troubles qui traduisent une désynchronisation interne et qui peuvent survenir comme autant de vague scélérates, en cas de mouvement chaotique des deux balanciers qui conditionnent le rythme veille-sommeil (Cf. La-Balance-du-Sommeil).
    La crise de migraine qui survient chaque année au début des vacances est un parfait exemple de "vague scélérates somnicologiques".
    La prise en charge des troubles fonctionnels et de la fatigue nécessite une patiente reprise en main du système, et impose donc une parfaite compréhension du sommeil.

  • Vespéral :
    Caractéristique somnologique de celui qui est en forme le soir et a des difficultés pour se réveiller le matin.
    Adjectif issu du vocabulaire religieux qui signifie "du couchant". C’est l’adjectif contraire de matinal (ou "Matutinal").
    Vespéral (du latin ecclésiastique « vesperae ») était le nom du missel contenant les prières du soir (les Vêpres).
    (Le terme est utile : « Pour tous ceux qui ont cherché l’opposé de "matinal", pour tous ceux qui n’aiment pas dire "du soir" et pour tous les couche-tard francophones », d’après Absurditis.com ...).
  • Xénotropique :
    De Xeno= étranger et tropic = croissance, capable de se multiplier dans un environnement étranger.
    On dit d’un virus qu’il est Xenotropique lorsqu’il s’avère capable d’infecter les cellules d’une espèce différente de celle qui l’héberge habituellement.
    C’est le cas du rétrovirus virus "murin" (du rat) qui a été récemment mis en cause dans le syndrome de fatigue chronique, baptisé "xenotropic murine leukemia virus–related virus" (XMRV).
  • Yuppies : Grippe des Yuppies
    L’acronyme vient de l’anglais : Young Urban Professional ou "Yup", transformé familièrement en "Yuppie" dans les années 80.
    Le Yuppie’s syndrome désignait une des premières formes décrites aux USA du syndrome de fatigue chronique (1988).
    Le terme : grippe suggérait une origine virale à cette curieuse épidémie qui frappait soudainement d’épuisement de nombreux cadres dynamiques américains.
    Selon les époques, le syndrome de fatigue chronique a été affublé d’une multitude de noms qui traduisent bien l’impuissance des médecins à lui trouver une cause (encéphalomyélite myalgique, Spid : syndrome polyalgique idiopathique diffus, patraquerie brucellienne, ...)
    Ces publications venue d’Amérique laissaient croire que ce mal mystérieux affectait seulement de jeunes adultes très compétitifs formés dans les hautes écoles, ou des "golden boys" fortement axés sur leur carrière, On sait maintenant que le SFC touche des personnes de tous âges et de tous milieux.
  • Zapping médical :
    Terme médical péjoratif qui désigne le "travers" de certains malades à consulter plusieurs médecins à la fois ou à en changer sans cesse.
    Selon nous, ce phénomène est révélateur de la mise en échec de la relation médecin malade inhérente à la volonté d’organiciser ou de psychiatriser les troubles fonctionnels ; qui ne relèvent en définitive ni de l’un ni de l’autre.
    Cette expression est le corolaire de celle de "sans papier de la médecine" qui évoque le même malentendu depuis le point de vue des malades incompris qui ne savent plus vers qui se tourner.
  • Zeitgeber :
    Mot d’origine allemande, langue dans laquelle il a été fait, pour la première fois, mention du concept de "donneurs de temps".
    Ce sont les stimuli externes qui participent à la mise à l’heure quotidienne de l’horloge interne.
    On peut ainsi les utiliser pour influencer les horaire ou la qualité du sommeil.
    Les stimulations par la lumière solaire, les bruits familiers ou les repas permettent de réguler les rythme du sommeil.
    Les zeigebers sont donc des "somnicaments" de l’horloge biologique (Cf. "Néologismes pour Smg".
  • Zététique :
    Adjectif et substantif féminin peu usités.
    La zététique est la science du doute : recherche scientifique et universitaire sur les phénomènes paranormaux ("le droit au rêve a pour pendant le devoir de vigilance").
    Une analyse zététique est une méthode dont on se sert pour pour aboutir à une proposition connue comme vraie.



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Quelques liens externes pour en savoir plus...